Sans prétention de critiquer la ligne éditoriale d’un journal, encore moins le plus ancien quotidien Haïtien, Le Nouvelliste, Frantz Duval, même dans son obsession de défendre ses amis ou patrons de la compagnie Sogener, doit obligatoirement se garder de ne pas laisser l’excès de partialité ronge cette personnalité qu’il a sue construire, non sans sacrifice, pendant des dizaines d’années dans le monde médiatique.
Dans le numéro de « Le nouvelliste » publié en date du 22 novembre 2019, Frantz Duval a, sciemment, titré son article : « La présidence royale ». Ce, malgré la réalité des faits explique le contraire. Car comment peut-on parler de la « présidence royale » quand la Justice est en charge d’un dossier de manière indépendante. Comment peut-on parler de la « présidence royale » quand l’État Haïtien paie des cabinets d’avocats renommés pour se défendre dans un dossier qu’il a la conviction d’être victime de surfacturation de plus de 123 millions dollars américains. Comment peut-on parler de la « présidence royale » quand le Président de la République passe près de trois ans à dénoncer ce cas de vente de black-out par la compagnie Sogener sans pouvoir agir. Comment peut-on parler de la « présidence royale » quand des voix sont libres pour clouer au pilori le Président de la République comme bon leur semble, à tout bout de champ et à longueur du jour.
C’est terrible ! Quand un rédacteur en chef de la trempe de Frantz Duval se perd dans l’obsession, il n’y a point d’équilibre. Il se dresse comme un adversaire redoutable, un opposant radical, un fol envieux. L’éthique et le professionnalisme n’existent plus. Le champ devient libre à la subjectivité et à l’intoxication de l’information.
Il n’est pas l’unique journaliste à se comporter comme tel. Depuis la deuxième présidence de Jean-Bertrand Aristide, les défenseurs du système sous couvert de la presse pillulent, les agents de déstabilisation politique se multiplient. En dépit de la majorité du peuple Haïtien qui croupit dans la misère. En dépit de l’exploitation à outrance d’une petite minorité au détriment de la grande majorité. En dépit des cas de surfacturation et de corruption avérés contre l’État Haïtien. En dépit de cette discrimination patente qui existe dans le système de crédit Haïtien. En dépit de la banalisation de la Constitution de la République.
Cet article est comme une réaction des gardiens du système qui commencent à montrer leurs muscles. Serait-il celui qui vient annoncer l’acharnement ouvert de la presse contre le Pouvoir en place comme cela a été en 2001, sous l’ère de l’ancien Président Jean-Bertrand Aristide ?
Attendons voir !
Frédo Pierre