Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé s’est rendu ce jeudi 30 mai au centre logistique du Conseil Électoral Provisoire (CEP), accompagné de plusieurs membres de l’institution. Cette visite d’évaluation intervient dans le cadre des préparatifs en vue du référendum constitutionnel et des prochaines élections générales.
Selon les informations communiquées par les autorités, plus de 15 000 tablettes électroniques destinées à l’enregistrement des électeurs sont disponibles. Neuf (9) conteneurs de matériel électoral, répartis par département, seraient également prêts à être déployés. Le gouvernement affirme disposer d’un stock stratégique acquis depuis 2021 comprenant urnes, isoloirs, lampes, crayons de cire et encre indélébile, ce qui aurait permis une économie de plus de 400 millions de gourdes.
Ces efforts logistiques s’inscrivent, selon l’exécutif, dans une volonté de garantir un processus électoral « transparent, crédible et inclusif ». À ce stade, aucune date officielle n’a été annoncée pour le référendum ni pour les élections.
Sur le plan sécuritaire, le Premier ministre a réitéré son intention de doter le pays de forces armées modernes, jugées indispensables pour faire face aux défis actuels, notamment l’insécurité persistante.
Cette démarche s’inscrit dans une dynamique axée sur le retour à l’ordre constitutionnel et le rétablissement d’un climat de confiance dans les institutions. Il reste à voir comment ces intentions se traduiront dans les faits, d’autant que certains acteurs politiques continuent de réclamer le départ du Conseil Présidentiel de transition, au profit d’un juge de la Cour de cassation. Une position que d’aucuns interprètent comme la perpétuation de la logique politique du “Ôte-toi de là que je m’y mette”.
Mario Jean-Pierre