Les tensions entre le Premier ministre Garry Conille et le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) connaissent une montée en puissance ces dernières semaines, alimentée par des divergences majeures concernant la question d’un remaniement ministériel. Tandis que le CPT exige des changements au sein du gouvernement, le Premier ministre refuse fermement de s’y conformer, posant des conditions strictes avant toute réorganisation.
Dans une correspondance adressée au CPT, Garry Conille a clairement exprimé sa position en insistant sur la nécessité d’une évaluation préalable des ministres avant toute décision de remaniement. « Sans l’évaluation des ministres, un remaniement est impossible », a-t-il affirmé, ajoutant que de simples ajustements au sein du gouvernement ne sauraient résoudre les crises majeures du pays, telles que la situation des 700 000 déplacés internes et les 5 millions de personnes en insécurité alimentaire.
Le Conseil Présidentiel de Transition, de son côté, a immédiatement réagi en qualifiant cette prise de position de « arrogante » et de remettant en question l’autorité du gouvernement. En outre, dans la même lettre, le Premier ministre a exigé la révocation de trois Conseillers-présidents accusés de corruption.
Mario N. François