En fin de mission en Haïti, l’Ambassadeur du Canada doit bientôt faire sa valise et rejoindre son pays. Sans doute, seuls les Consé, les fossoyeurs de la Patrie et les démolisseurs du pays ne s’en réjouissent-ils pas de cette si bonne et réconfortante nouvelle. Car, ils se préparent à lui rendre un vibrant hommage pour tout ce qu’ils se sont concoctés ensemble dans le but de nous plonger dans cet abîme apparemment insurmontable.
En effet, la Chambre de commerce et d’industrie haïtiano-canadien (CCIHC) a annoncé pour le 27 juillet, une cérémonie grandiose d’au revoir en l’honneur de l’Ambassadeur Sébastien Carrière. Les oligarques et des membres du gouvernement y seront en grand nombre, pour payer de leur présence en signe de reconnaissance à cet Ambassadeur qui a tout fait durant sa fonction pour bafouer notre dignité de Premier peuple noir indépendant du monde.
Certainement, à La Réserve hôtel, Petion-Ville, de longs et nombreux discours seront déployés dans cette réception des anti-nationaux en vue de saluer le départ de leur diplomate. Mais personne n’osera lui questionner : Pourquoi oserez-vous, comme citoyen étranger, faire la promotion d’un candidat à la présidence de notre pays, en la personne de Jacky Lumarque, sur votre propre compte Twitter ? Est-ce à vous de désigner qui doit nous diriger ? Si un ambassadeur étranger aurait tenté de commettre une telle ingérence dans votre pays, ne serait-il pas immédiatement déclaré persona non grata et expulsé de votre territoire par les autorités compétentes ?
En ce qui a trait à cette crise sécuritaire qui mine l’économie haïtienne et poussant la population à fuir massivement le pays par des moyens illégaux et dangereux, aucun Haïtien, s’il ne tire pas avantage de cette insécurité, ne laissera échapper Sébastien Carrière sans lui poser ces pertinentes questions : Où sont les autres blindés commandés au Canada par l’Etat haitien pour rétablir la sécurité dans notre pays ? Pourquoi le Canada nous les livrent par compte-goutte malgré la dégradation de la situation sécuritaire du pays alors qu’ils ont été tous payés ? Quelle a été la vraie mission de l’avion militaire qui a survolé notre ciel et les deux bateaux de guerre ayant mouillés dans nos mers ? Est-ce une manière de votre pays de dire qu’il s’en fout de notre sécurité ou pour nous ridiculiser ?
Dommage, ils ne pourront pas saisir de cette ultime opportunité pour oser demander, aux noms de plus de quatorze millions de leurs compatriotes qui veulent des clarifications sur les mesures de sanctions internationales adoptées à l’encontre des citoyens haïtiens, à Sébastien Carrière : Où sont les preuves des sanctions prises par le gouvernement canadien contre des éléments de l’élite haïtienne accusés de supporter les gangs ou de corruption ? Car un valet doit se courber à la décision de son maître sans broncher.
Simon H. Marcelin