De retour au bercail ce lundi 24 septembre après avoir recadré, sur la tribune des Nations-Unies, le Président dominicain, Luis Abinader dans sa prétention d’interdire la construction du canal sur la Rivière Massacre que partagent Haïti et la République Dominicaine, le Premier ministre haitien, Ariel Henry, a toutefois baissé pavillon dans le dossier des sanctions imposées par les États-Unis et le Canada à l’encontre des élites politiques et économiques pour leur prétendu rapport avec les gangs armés et pour des actes de corruption.
À la question d’un journaliste du quotidien Le Nouvelliste lors de son conférence de presse bilan au salon diplomatique de l’aéroport international concernant l’annonce des nouvelles sanctions des États-Unis prises à l’encontre des hauts fonctionnaires de l’État le Chef du Gouvernement a répondu : « J’ai entendu des sanctions qui devraient être prises contre des anciens et actuels membres du Gouvernement, si ce serait le cas, je les remplacerai lors du prochain remaniement ministériel.
Par cette réponse, Ariel Henry a clairement prouvé que son Gouvernement reste soumis aux sanctions pour la plupart injustifiées des puissances de l’Amérique du nord à l’encontre des citoyens haïtiens. Car même pour des membres de son équipage, le capitaine ne peut oser demander des preuves avant de les expulser. Voire défendre ou exiger des preuves pour les nouveaux sanctionnés tels : Marc-Antoine Acra, Frantz Car Braun…
Il faut rappeler que deux membres de ce même Gouvernement ont été déjà sanctionnés par les États-Unis pour leur implication dans des activités criminelles, et contraints de demissionnés par le Gouvernement haïtien. Il s’agit de l’ancien ministre de l’intérieur, Litz Quitel et de l’ancien ministre de la justice Berto Dorcé.
Mario Jean-Baptiste