Invité à l’émission « Alo Senatè » hier vendredi 28 décembre, l’ancien Premier ministre Laurent Salvador Lamothe, a fait de son bilan en matière de lutte contre l’insécurité sa véritable arme défensive face aux sanctions prises par le gouvernement canadien contre des personnalités haïtiennes qui alimenteraient les gangs armés en Haïti, dont lui-même.
À la question de l’animateur de l’émission, l’ancien sénateur Edo Zenny : Sanctions internationales : « Pourquoi vous êtes accusé ou pourquoi votre nom est-il inscrit sur la liste des sanctionnés ? L’ancien chef de gouvernement a répondu : » Si le Canada cherche des personnes qui se livrent à des activités criminelles, qui financent les gangs, qui tuent, qui kidnappent ou qui assassinent des leaders politiques, c’est certainement pas Laurent Lamothe ».
« J’ai consacré tout mon temps comme Chef de Gouvernement à traquer, démanteler et lutter contre les gangs. Je n’entretient aucune relation avec les gangs. D’ailleurs, ¾ de ces gangs-là qui terrorisent la population étaient derrière les barreaux sous mon administration. À preuve j’ai pu démanteler les deux plus féroces gangs du pays, à savoir les gangs Clifford Brandt et Sonson La Familia » a soutenu Laurent Lamothe.
« Le Premier ministre Justin Trudeau et le ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly du Canada ont certainement été induits en erreur par un petit noyau dur », croit M. Lamothe qui n’arrive pas à comprendre cette décision des autorités canadiennes puisque, selon lui, le Canada est un État de Droits et le Porte-étendard des Droits humains. Aussi, l’ex-Premier ministre sous la présidence de Martelly a annoncé qu’il a porté plainte via son cabinet d’avocat au Canada afin que son nom soit retiré de la liste des personnalités qui financent les gangs. Ce, a-t-il dit, afin de préserver son honneur, celui de ses proches.
Jean-Samson Étienne