En vue d’aider le pays à sortir de cette insécurité chronique, le Premier Ministre Justin Trudeau a annoncé des sanctions contre des personnalités des élites politique et économique : l’ancien Président Michel Joseph Martelly et deux anciens Premiers ministres Laurent Salvador Lamothe, Jean-Henry Céant, Gilbert Bigio, Reynol Deeb Sherif Abdallah, entre autres. Elles sont reprochées d’avoir supporté des gangs en Haïti. Une très bonne décision, pourrait -on dire. Mais les sanctionnés sont-ils tous coupables ?
Jean-Pierre Bailly, reconnu pour son opposition farouche contre le régime de PHTK, s’est vanté d’avoir influencé la sanction prise contre des personnalités politiques dont l’ancien Premier ministre Laurent Lamothe. Les petrochallengers dont Pascal Solages,Velina Charlier, sous le patronage des oligarques Haïtiens ont orchestré une campagne de dénigrement à l’échelle interminable en vue d’éliminer politiquement Laurent Lamothe, le Président de la République d’alors, feu Jovenel Moïse…, pour citer des observateurs. La Canadienne d’origine haïtienne, Marjorie Michel Chef de Cabinet adjoint du Premier ministre Justin Trudeau est pointée du doigt comme l’une des instigatrices de ces sanctions. Elle en veut au régime Tèt Kale pour réhausseur celui de Lavalas, dont son père, Smarck Michel a été Premier ministre lors du règne de l’ancien Président Jean-Bertrand Aristide.
Aussi, l’ancien Premier ministre Laurent Lamothe, tout en appuyant les efforts de la Communauté Internationale pour aider Haïti à rétablir la sécurité, demande au Premier ministre Justin Trudeau de retirer son nom de cette liste. Car, a avancé l’ancien chef de gouvernement haïtien, il n’a aucun rapport ni de près ni de loin avec aucun chef de gang. Il soutient que sous son administration (2012-2014), il avait combattu avec la dernière rigueur le phénomène de l’insécurité. Il avait apaisé les zones dites de « non-droit ». Le kidnapping avait été réduit à sa plus simple expression. Le pays avait retourné sur la carte touristique mondiale.
Pour l’écrivain haitino-canadien, Dany Laferrière qui a réagi autour de ces sanctions, « le Premier ministre Justin Trudeau va trop vite en besogne. » Il y a-t-il lieu de croire que le chef du Gouvernement canadien a été mal informé autour de ce dossier ? Le Premier ministre Justin Trudeau a-t-il sanctionné injustement certaines personnalités dans cette liste ? Pourquoi n’avance-t-il aucune preuve pour soutenir ses allégations ? N’y a-t-il pas eu réellement d’investigations ? Se demandent perplexes des observateurs.
Jean Jonas Exilus