Loin d’apporter les résultats escomptés, les sanctions des gouvernements des États-Unis et du Canada infligées à l’encontre des personnalités de l’élite politique et économique accusées d’être de connivence avec des gangs armés et de participer à des actes de corruption en Haïti, ne font qu’empirer la crise socio-économique du pays.
En effet, à cause des sanctions du Canada contre l’homme d’affaires André Apaid, son méga projet évalué à plus de 200 millions de dollars américains est à l’arrêt. En conséquence, plus de 20 000 emplois prévus pour offrir aux paysans deSaint-Michel de l’Attalaye, Maïssade, Pignon et Saint-Raphaël de la Zone Franche Agro Industrielle de Savane Diane sont actuellement menacés.
À rappeler que grâce à ce projet, des terres ont été allouées aux agriculteurs, un lycée a été construit et un marché public a été financé par la Banque mondiale à Saint-Michel-de-l’Attalaye. De plus, une école de construction offrant des bourses d’études à 250 personnes a été prévue. Ce serait une perte énorme pour l’économie du pays, si ces sanctions se tiennent.
Avec la sanction imposée à l’encontre de l’ancien sénateur Youri Latortue, le secteur avicole est durement frappé. Sa ferme qui produisait plus de 150 milles œufs par jours, n’arrive pas à répondre même à 40/100 de sa capacité. Une situation qui a automatiquement plongé des dizaines d’employés dans le chômage.
Sanss évoquer le cas des milliers d’autres travailleurs et. travailleuses qui sont tombés dans le chômage à cause de plusieurs autres personnalités haitiennes sanctinnées à tort ou à raison. De ce fait, il est important que ces pays puissent adopter, en toute urgence, des mesures de sanction ayant plutôt des impacts favorables sur la population. Et « promouvoir une procédure régulière pour que toute mesure de sanction soit le résultat d’un processus transparent et équitable avant l’application », comme l’a suggéré Association des industries Haitiens (ADIH).
Jean-Samson Étienne