Le gouvernement haïtien a fermement démenti les récentes accusations concernant la présence de mercenaires étrangers sur le territoire national, affirmant que les protocoles de sécurité sont strictement suivis afin de préserver la souveraineté nationale. Selon le ministère de la Justice, ces dispositions n’ont pour seul but que de renforcer les compétences de la Police Nationale d’Haïti (PNH) par le biais d’un programme de formation et de mentorat. Ce programme implique la collaboration avec des membres de la firme de sécurité spécialisée Studebaker Group, sans aucune intervention directe sur le terrain.
Le représentant du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Garry Conille, a confirmé la signature d’un contrat avec Studebaker Group pour fournir des formations spécialisées aux forces de l’ordre haïtiennes. Selon lui, cette collaboration se concentre exclusivement sur l’amélioration des capacités opérationnelles de la PNH, en réponse à l’insécurité grandissante qui affecte la population. Il a insisté sur le fait que cette assistance se limite à des conseils techniques et des programmes de formation approfondis, sans recours à des actions militaires étrangères.
Malgré les assurances des autorités, cette collaboration soulève des inquiétudes au sein de la société civile. Certains groupes s’interrogent sur l’impact potentiel de l’intervention d’une entreprise étrangère dans les affaires de sécurité intérieure, craignant que cela puisse affecter l’autonomie de la PNH. En réponse, le gouvernement a rappelé son engagement à respecter les lignes directrices fixées dans le contrat avec Studebaker Group, soulignant que le rôle de cette entreprise est strictement limité à des missions de formation.
Les autorités haïtiennes espèrent qu’en consolidant les compétences de la PNH, elles pourront mieux répondre aux défis croissants en matière de sécurité tout en évitant toute dépendance à des forces extérieures pour le maintien de l’ordre.
Frantz Jean-Louis