Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a pris part, jeudi, à une conférence de la Table sectorielle sur la sécurité (TSS) organisée par le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH) à l’Hôtel Karibe. Cette rencontre, qui réunissait des représentants de l’OEA, de l’ONU, de la Police nationale d’Haïti (PNH), des Forces armées d’Haïti (FAd’H), ainsi que des autorités judiciaires et de la société civile, a été largement consacrée à la transformation de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en une nouvelle Force de répression des gangs (FRG).
Dans son intervention, le chef du gouvernement a présenté cette transition comme « un signal d’espoir » pour une population éprouvée par des années de violence armée. Selon lui, la mise en place de la FRG pourrait marquer une nouvelle étape dans la reconquête du territoire et la restauration de l’ordre public, deux priorités constamment évoquées par l’exécutif ces derniers mois.
Le Premier ministre a également rappelé que la tenue des prochaines élections reste étroitement liée à l’amélioration du climat sécuritaire. Il a insisté sur la nécessité d’un environnement stable pour permettre un processus électoral crédible, condition essentielle, dit-il, au rétablissement de la vie démocratique et au fonctionnement des institutions.
M. Fils-Aimé a par ailleurs plaidé pour une unité nationale renforcée, estimant qu’aucune stratégie sécuritaire ne peut aboutir sans un engagement collectif contre l’impunité. Saluant l’appui des partenaires internationaux, il a réaffirmé la volonté du gouvernement et du Conseil présidentiel de transition (CPT) d’avancer ensemble vers une stabilité durable.
Frantz Jean-Louis
