Ce mardi 17 décembre 2019, un village de pécheurs dans l’Ouest du Tchad a été attaqué par le groupe Boko Haram dans une zone proche du Nigeria. Au moins quatorze personnes ont été tuées.
Hier, des personnes sont venues attaquer des pêcheurs non loin du village de Kaiga, il y a eu 14 morts, 5 blessés et 13 personnes portées disparues dont on ne sait pas si elles ont été enlevées par les assaillants, a expliqué au téléphone ce mercredi à l’AFP Imouya Souabebe, le préfet du département de Kaya, où se situe Kaiga.
Kaiga est situé à une soixantaine de kilomètres de la frontière du Nigeria, pays berceau de Boko Haram. « Nous savons que ce sont toujours les éléments de Boko Haram qui écument cette zone, ils sont donc à l’origine de cette attaque », a ajouté le préfet.
« Les assaillants sont venus en petit groupe dans un premier temps avant d’être renforcés pour attaquer les pêcheurs dans une zone appelée ‘zone rouge’, difficile d’accès », a-t-il précisé.
Le groupe djihadiste Boko Haram multiplie également ses attaques meurtrières dans les autres pays riverains du lac Tchad : Niger, Nigeria et Cameroun.
Cette vaste étendue d’eau et de marécages est truffée d’îlots servant de repaires et de camps d’entraînement de Boko Haram, notamment sa branche qui a rallié le groupe État islamique, l’ISWAP (État islamique en Afrique de l’Ouest).
L’insurrection de Boko Haram, née au Nigeria, a fait au moins 35 000 morts depuis 2009. Le groupe a propagé ses violences au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins où des cellules de combattants locaux ont essaimé.
Au Tchad, quatre militaires ont été tués par ces djihadistes le 2 décembre dans l’attaque d’une de leurs positions sur les rives du lac. Ces derniers mois, nombre de civils ont été tués ou enlevés dans cette zone également, au Tchad et au Cameroun notamment.
Rijkaard Medii
AFP