Au cours des dernières années, les gouvernements africains ont accordé la priorité aux investissements dans le secteur des technologies avec des pôles technologiques en croissance de 40% sur le continent cette année.
L’écosystème technologique africain a connu une croissance rapide, avec 618 plateformes technologiques actives fournissant, selon un récent rapport de GSMA, « l’épine dorsale de l’écosystème technologique africain. »
Partech Africa de son côté ajoute que les startups africaines de la technologie ont levé 1,163 milliard de dollars en fonds propres en 2018, soit une croissance de 108% par rapport à l’année précédente.
De plus, à partir de ce rapport, quatre pays ont été identifiés comme un « quadrilatère de l’innovation ». Il s’agit du Nigeria, de l’Afrique du Sud, de l’Égypte et du Kenya. Selon le rapport, le Nigeria et l’Afrique du Sud restent les écosystèmes les plus avancés, avec respectivement 85 et 80 pôles technologiques actifs. Lagos est maintenant la première ville innovante avec plusieurs hubs (plus de 40), tandis que Western Cape, Gauteng et Durban sont au cœur de la scène des hubs technologiques en Afrique du Sud.
Par ailleurs, le rapport note que le Kenya, déjà établi comme le cœur de l’écosystème technologique de l’Afrique de l’Est, compte près de 50 pôles technologiques. Il représente le point oriental de ce quadrilatère d’innovation et de nouveaux investisseurs et entreprises affluent chaque semaine à Nairobi, cherchant à s’approprier le bassin en pleine expansion de talents technologiques du pays.
Les co-auteurs du rapport, Dario Giuliani et Sam Ajadi, ajoutent que l’Égypte, avec 56 hubs actifs, se positionne comme le nœud de facto entre les écosystèmes africains et du Moyen-Orient. Le Caire, qui figure parmi les villes les plus urbanisées du monde, s’est développé pour devenir l’une des trois plus grandes villes du monde continent.
Le Rwanda est un autre pays qui se positionne rapidement comme un pôle technologique. Grâce au téléphone Mara récemment lancé, un smartphone entièrement fabriqué en Afrique place le pays sur la carte du pôle technologique.
Matt Davis écrit qu’au cours de la dernière décennie, le Rwanda s’est développé de manière impressionnante, affichant une croissance moyenne de 7,5% du PIB, ce qui est l’un des plus élevés du continent.
D’autres téléphones intelligents ont déjà été fabriqués en Afrique, mais les téléphones Mara sont les premiers dont toutes ses composantes proviennent de l’Afrique.
Le Rwanda a exploité le pouvoir du téléphone mobile, qui a eu un impact social positif indéniable sur le continent africain. Cela a permis non seulement l’inclusion financière mais aussi un meilleur accès à l’information. Cette année, ce sujet a été évoqué à Angotic, le forum de l’innovation le plus réputé en Angola .
Ceci explique que nous assistons aujourd’hui à une uberisation des économies et que grâce au téléphone portable, un agriculteur africain a autant accès à l’information qu’un président.
Aujourd’hui, le Rwanda et le groupe Mara ont réussi ce que beaucoup auraient considéré impossible il y a deux décennies.
SGG