Qui est cette autorité dont la DCPJ refuse de publier son nom dans le fameux dossier de la saisie de cargaison d’armes et de munitions à Port-de-Paix ? Le ministre de la Justice et de la Sécurité publique (MJSP), Me Bertho Forcé, est-il innocent dans ce dossier dont sont trempés jusqu’au cou l’un de ses conseillers et un autre cadre de son ministère ?
Pour avoir ordonné au Commissaire du gouvernement de libérer les potentiels suspects arrêtés par la Police nationale dans le cadre de cette même affaire, un haut cadre du MJSP est actuellement écroué au Pénitencier national, un autre a pris la fuite depuis le 14 juillet dernier. L’un, le Secrétaire général du Barreau de Port-au-Prince, Me Robinson Pierre-Louis, membre de son cabinet ; l’autre, Fritz Aubours, le directeur adjoint des affaires judiciaires. Est-ce une simple coïncidence, quand on sait que le ministre est le supérieur hiérarchique de ces deux cadres-là ?
Selon le rapport de la Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ), « la cargaison d’armes et de munitions saisies à Port-de-Paix, à bord du bateau Miss Lily, était destinée à une autorité du pays ». Mais on n’y a pas cité son nom.
Ce même rapport a avancé que “Des véhicules munis de plaques officielles étaient déjà disponibles dans le Nord-Ouest pour transporter les munitions à Port-au-Prince .“
Selon des rumeurs persistantes, l’autorité dont parle ledit rapport n’est autre que Me Bertho Dorcé, le Garde des Sceaux de la République. Ne serait-il pas de bon ton pour que le Directeur de la DCPJ, Frédéric Lecomte, rende public le nom de ce malfrat à costume afin que les nuages se dissipent autour de ce dossier ?
Jean-Samson