Ce jeudi 28 mars 2019, les autorités vénézuéliennes ont révoqué le député Juan Guaido de son poste de Président du Parlement et l’ont, en même temps, déclaré inéligible pour une durée de 15 ans.
Elvis Amoroso, Contrôleur général de la République, chargé de veiller à la transparence de l’Administration du pays, a décidé d’« interdire l’exercice de toute fonction élective au citoyen [Juan Guaido] pour la durée maximale prévue par la loi ».
Le juge, proche du pouvoir de Maduro qui avait annoncé le 11 février l’ouverture d’une enquête visant l’opposant politique, a justifié cette décision en déclarant que Juan Guaido ne justifie pas, dans ses déclarations de patrimoine, certaines dépenses réalisées au Venezuela et à l’étranger avec des fonds provenant d’autres pays.
Toujours selon M. Amoroso, le député a effectué plus de 91 voyages hors du territoire pour un coût supérieur à 310 millions de bolivars sans justifier l’origine de ces fonds.
Juan Guaido a, de son côté, rejeté d’un revers de main cette sanction en affirmant que Amoroso était illégitime. «Il n’est pas contrôleur. Il ne l’est pas (…) et il n’existe pas de sanction d’inéligibilité (…). Le Parlement légitime est le seul ayant le pouvoir de désigner un contrôleur », a déclaré le Président autoproclamé.
Robert Palladino, Porte-parole du Département d’Etat américain, a qualifié de « ridicule» cette sanction.
Cette sanction étant en théorie d’application immédiate, Juan Guaido ne devrait plus pouvoir siéger au Parlement.
Le Médiateur