Les États-Unis inscrivent les Gardiens de la révolution islamique sur leur liste des organisations terroristes. L’Iran a immédiatement réagi en qualifiant à son tour les forces américaines dans la région de « terroristes ».
Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 8 avril, le Secrétaire d’État américain Mike Pompeo a appelé toutes les entreprises et banques du monde entier à couper tout lien financier avec cette entité de l’armée iranienne. Il a qualifié les responsables du régime de mafieux et a déclaré : « avec cette désignation nous disons clairement que non seulement l’Iran soutient le terrorisme, mais qu’il est lui-même directement impliqué dans le terrorisme. »
Concrètement, cette mesure permet de qualifier de crime fédéral tout soutien matériel aux Gardiens de la révolution. Un crime passible d’une peine pouvant aller jusqu’à vingt ans de prison.
La décision de Téhéran est tombée immédiatement après celle des États-Unis. Le Conseil suprême de la sécurité nationale, qui regroupe tous les hauts dirigeants politiques et militaires du pays, a qualifié les États-Unis de gouvernement soutenant le terrorisme. Il a également affirmé que le commandement militaire américain dans la région, le Centcom, et toutes les forces liées à ce commandement sont des « éléments terroristes ».
La liste noire des américains comprenait déjà 67 organisations considérées comme terroristes, mais c’est la première fois qu’elle intègre l’ensemble d’un corps militaire étranger. Il s’agit selon le département d’État d’une étape décisive dans la campagne de pression maximale menée par les Américains contre le gouvernement iranien.
Le Médiateur