L’opposition politique radicale, désormais changée sous l’appellation: « Alternative consensuelle pour la refondation de l’État », vient de rendre publique une liste de sept personnalités devant intégrer un Conseil de neuf membres dénommé: « Commission de Facilitation de Passation de Pouvoir ».
Sur cette liste, on retrouve les noms suivants: Me Gervais Charles, l’ancien colonel Himmler Rebu, l’ancien Député Huges Célestin, le professeur Antoine Augustin, le citoyen Michel Legros, l’agronome Jean André Victor et l’écrivain Garry Victor.
Leur mission consisterait à préparer le départ du Président de la République, Jovenel Moïse.
De cette description, relevons les trois erreurs graves de cette Commission par rapport au contexte actuel.
1- Sexisme
Parmi les sept noms de cette Commission, pas une femme n’en fait partie. Autant dire, même si l’on considérerait que les deux autres qui devraient s’ajouter par deux autres secteurs dans les prochaines heures seraient des femmes, le quota de trente pour cent, qui leur est consacré par la Constitution, ne serait pas respecté. Une violation grave déjà annoncée contre les Droits des femmes. Alors que plusieurs figures féminines passées de présentation sont adhérées à leur mouvement, dont l’ancienne Sénatrice Edmonde Supplice Beauzile, l’ancienne Ministre Marjorie Michel.
2-Gérontocratie
De ces sept personnalités de la Commission, pas une seule n’est en-dessous de cinquante ans. Par conséquent, la jeunesse est loin d’être représentée. Pourtant, cette frange constitue l’épine dorsale de cette lutte qui jusqu’à présent n’est encore acquise. Avec cette Commission de gérontocrates, l’opposition envoie un message clair à cette vaillante jeunesse qui investit quotidiennement le macadam quant à leur niveau de responsabilité à ce nouveau Gouvernement.
3-Égocentrisme
Cinq des membres de cette Commission sont issus du même regroupement politique. Ils ont été toujours au premier plan pour tirer à boulets rouges sur le Président de la République. Ce qui démontre nettement leur avarice. À part Garry Victor qui se sert du quotidien « Le National » pour lancer ses tirs et le citoyen Michel Legros qui agit dans l’ombre.
Or, une Commission d’une si grande prétention devrait réunir un représentant de chacun des neufs secteurs vitaux de la vie nationale. Les dirigeants de l’opposition ne font pas montre d’aucune volonté d’ouverture en dépit du fait que plusieurs secteurs se laissent apparemment prendre dans leur jeu de dupe.
Ces remarques, dans toute société qui se veut être démocratique, suffisent à prouver que ces leaders de l’opposition politique radicale ne pensent qu’à eux-mêmes. D’où, ils sont prêts à conquérir le Pouvoir au mépris et même au détriment de tous les fondements de la démocratie.
Frédo Pierre