Grande victoire pour l’extrême droite brésilienne qui vient de voir son candidat Jair Bolsonaro remporté largement l’élection présidentielle lors du second tour des scrutins avec 55% des voix, contre 44,87 % pour son adversaire de gauche, Fernando Haddad.
Ce dimanche 28 octobre était la journée électorale au Brésil, ou l’ex militaire Jair Bolsonaro a remporté haut la main la présidence. « Changer le destin du Brésil », telle est la promesse faite par le nouveau Président, dans son premier discours où il a également affirmé « ne plus vouloir flirter avec le communisme, le socialisme et le populisme de gauche. »
Les partisans de Bolsonaro ont manifesté leurs contentements dès l’annonce des résultats partiels, des dizaines de milliers étaient rassemblés devant son domicile. À Sao Paulo, ils ont descendu dans les rues, pour célébrer la victoire de leur nouveau Président. « Le Brésil a été libéré du communisme, du communisme de Cuba et du Venezuela », a fait savoir une brésilienne de 58 ans, « Nous sommes le peuple indigné, exaspéré par la violence et la corruption. Le peuple a parlé. C’est la première fois que je me sens représenté », s’est exclamé André Luiz Lobo, un autre habitant.
Le candidat malheureux Fernando Haddad, poulain de l’ex- président Lula da Silva n’a toutefois pas félicité le vainqueur et a demandé que ses « 45 millions d’électeurs soient respectés, de même que les autres 57 millions. »
« Une menace pour la démocratie »
Certains voient l’ancien capitaine de l’armée comme une menace pour la démocratie, sa campagne a été alimentée par des discours de haine et teintée de violences. Avec ses déclarations choquantes, il a indigné des femmes, des membres de la communauté LGBT ainsi que des noirs. Mais défenseur de la famille traditionnelle, il a reçu le soutien des puissantes églises évangéliques et était même accompagné d’un pasteur évangélique lors de son premier discours.
Soutenu par le footballeurs Rivaldo, Cafu, Ronaldinho et Lucas Moura, Jair Bolsonaro devrait prendre le pouvoir en janvier, dans un Brésil ravagé par la violence, la corruption et une grave crise économique. Il devra faire face à de grands défis afin de d’installer son programme d’extrême droite. Il devra en autres redynamiser l’économie, lutter contre la violence et la corruption et arriver à maitriser le parlement.
Après la victoire d’un président extrême droite dans le plus grand pays de l’Amérique du nord, maintenant c’est au tour du plus grand pays de l’Amérique latine d’élire un second. Peut-on s’attendre à un rapprochement entre les deux hommes ? Le Président Trump a notamment appelé le vainqueur pour le féliciter.