Pour la première fois depuis 20 ans, l’Algérie se réveille sans son Président Bouteflika. En effet, ce mardi 2 avril 2019 le Chef de l’Etat a remis sa démission au Conseil Constitutionnel après une vive protestation de plus d’un mois.
« J’ai honneur de vous notifier formellement ma décision de mettre fin au mandat que j’accomplis en qualité de Président de la République, à partir de ce jour, mardi 26 Radjab 1440, correspondant au 2 avril 2019. », ainsi débute la lettre de démission du Président âgé de 82 ans.
L’intérim sera assuré par le Président du Conseil de la Nation (Chambre haute), Abdelkader Bensalah, 77 ans, durant une période maximale de 90 jours au cours de laquelle une présidentielle doit être organisée selon la Constitution algérienne.
Une manifestation de joie
Suite à l’annonce de la démission du Bouteflika, une manifestation de joie s’est retentie dans le pays. Des centaines de personnes sont descendues dans les grandes villes. À Alger, un concert de klaxons a accueilli la nouvelle, des jeunes gens ont fêté l’événement, agité des drapeaux algériens à travers le centre-ville, là même où avaient commencé, le 22 février, les manifestations contre le Chef de l’État.
Cette démission intervient après plus d’un mois de crise politique débutée avec l’annonce le 10 février dernier d’Abdelaziz Bouteflika, très affaibli par un AVC en 2013, de briguer un cinquième mandat lors d’une élection présidentielle qui était initialement prévue le 18 avril.
Le Médiateur