Dans une correspondance en date du 3 avril 2019 adressée au Ministre de la Planification et de la Coopération Externe Jean Claudy Pierre, le Syndicat du Ministère de la Planification et de la Coopération Externe (SYMPCE) attire l’attention du Ministre sur la dimension de la crise qui sévit dans cette institution et témoigne son indignation du comportement de ce dernier.
« Le Syndicat du Ministère de la Planification et de la Coopération Externe (SYMPCE) s’indigne face à votre comportement inacceptable envers tout le personnel administratif du Ministère et votre attitude irrespectueux relatif au bon fonctionnement de l’Administration publique haïtienne », peut-on lire dans la note.
Ensuite, le SYMPCE dit prendre acte de la note de presse du Ministre en date du 2 avril 2019 mentionnant qu’une entente a été trouvée entre les protagonistes et que le MPCE fonctionne normalement.
Plus loin, par cette démarche, le syndicat dit vouloir défendre les principes de non-ingérence du Parlement dans la vie institutionnelle du MPCE.
Dénonçant d’autres dérives dans la gestion faite de cette crise, dans cette correspondance portant signature de Marie-Florance Jean-Pierre et de Fritz Gérald Ménard, respectivement Présidente et Secrétaire-Général du SYMPCE, le Syndicat rejette tout processus de dialogue en attendant:
- Le transfert de Monsieur Belizar Jean-Baptiste placé à la tête des ressources matérielles et les deux individus placés à la tête de la Direction Départementale du Centre dans n’importe quelle autre Direction départementale du MPCE ;
- Le rapatriement immédiat du véhicule de transport des employées immatriculé SE 03074, déjà transmis à des particuliers non identifiés ;
- Le réajustement et le réaménagement à la hausse de la carte de débit au profit des employés.
De plus, selon les propos recueillis d’un dirigeant du Syndicat, le SYMPCE demande l’annulation de toutes les nominations effectuées au Ministère durant le passage du Gouvernement intérimaire, car le Ministre, sous la pression de quelques Députés, a procédé à la nomination des proches de ces parlementaires.
« On nous a rapporté qu’il s’agit de 14 nominations par Direction départementale sans compter celles effectuées dans les services centraux, ce qui aurait fait plus de 140 nouvelles nominations. », précise le responsable.
Cette crise perdure depuis plus deux semaines et montre clairement que des parlementaires continuent de faire mainmise sur des Institutions sur lesquelles ils n’ont qu’un pouvoir de contrôle.
Le Médiateur