Depuis plusieurs semaines, on assiste à un débordement du phénomène de l’insécurité dans l’ère métropolitaine de Port-au-Prince et ses zones avoisinantes. Le Centre-ville de Port-au-Prince, La Saline, Delmas 2, le Carrefour de l’Aviation, la Commune de Croix-des-Bouquets furent à plusieurs reprises la scène d’actes de banditisme durant tout le mois de mars et ce début d’avril.
Notons que plusieurs personnes ont déjà été tuées par balles et plus d’une dizaine de maisons ont été détruites, notamment à Tokyo, au niveau de Delmas 2, suite aux agissements des bandits armés.
Les port-au-princiens ont dénoncé le laxisme des autorités face à ces atrocités. Ils ont même affirmé qu’ils ont été mis au parfum que la plupart de ces dirigeants sont de connivence avec les bandits armés qui tiennent la dragée haute à la Police Nationale.
Soulignons que cette situation de terreur ne fait que compliquer davantage les conditions de vie déjà inacceptables des couches défavorisées qui vivotent dans ces quartiers populeux et populaires.
Par ailleurs, ces citoyens exhortent les instances concernées telles que la Police Nationale d’Haïti (PNH), la Secrétairerie d’État à la Sécurité Publique, le Ministère de l’intérieure et autres, à assumer leurs responsabilités pour endiguer ce fléau éradiqué jadis, mais qui refait surface progressivement.
« Ces entités sont inopérantes et livrent le pays aux bandits armés qui font la loi », ont martelé ces port-au-princiens à l’un de nos collaborateurs.
Face à cette alarmante situation et aux cris de détresse lancés par la population, plusieurs autorités se sont aussi prononcé sur la question :
Le Maire de Port-au-Prince, Youri Chevry se dit préoccupé par cette recrudescence de l’insécurité dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et déplore le fait que de nombreuses armes à feu soient en circulation sur le territoire national.
De son côté, le maire assesseur de la Commune de Croix-des-Bouquets, Jean Jonas Saint-Juste abonde dans le même sens que son collègue Youri Chevry, affirmant que des localités de cette Commune telles que Onaville et Canaan, sont livrées aux terreurs des bandits armés.
Entre autres, le Député Jean Marcel Lumérant se montre très critique vis-à-vis de la PNH qui ne parvient pas à mettre ces bandits hors d’état de nuire.
Selon lui, la croissance de l’insécurité est un motif majeur de non renouvellement du mandat de l’actuel Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti, Michel-Ange Gédéon.
Somme toute, il est clairement visible que ce climat d’insécurité a de sérieuses répercussions sur l’économie du pays, car au-delà de 9h du soir, toutes les activités sont moribondes dans la Capitale. Même le Champ-de-Mars devient de plus en plus désert les soirs.
Au fait, le pays devient une prison sans portes et sans barreaux !
L’Archange