Ils sont à cheval, des leaders de l’Opposition dite « démocratique et populaire » et alliés. Ils crient victoire, pondent des propositions et se rivalisent pour le timon des affaires de l’État qu’ils prétendent être déjà acquis à leur cause, compte tenu du climat politique actuel.
Ils souhaitent procéder illico au remplacement du Président Jovenel Moïse, comme si le mandat du Président de la République, qui devrait prendre fin le 7 février 2022, arrivait déjà à terme.
On se demandeaalors si Jovenel Moïse est frappé d’une interdiction constitutionnelle d’exercer sa fonction présidentielle.
Au Grand dam de ces dirigeants politiques, les membres de la Mission de l’Organisation des États Américains (OEA) ont comme chuchoté à l’oreille de leur interface, Dr Kelly C. Bastien, dans les négociations pour une sortie de crise : « Il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant qu’on ne l’ait mis par terre. Vous devez aller prendre le Pouvoir à travers les urnes. »
Pourquoi cette précipitation ?
Les Juges de la Cour Supérieur des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) ont indexé la firme Agritrans SA que dirigeait le Président Jovenel Moïse avant son accession à la Magistrature suprême de l’État. Des hommes politiques, qui sont toujours à l’affût pour ravir le fauteuil présidentiel, ont scandalisé, dramatisé et politisé le dossier.
Ils exigent la démission immédiate du Président sans pouvoir avancer aucune disposition relative à leur requête. Comme si un soupçon suffit à renverser un Président élu démocratiquement et constitutionnellement dans un Pays dominé par des tractations et manipulations politiques de toute sorte et à tous les niveaux. Comme César avait renvoyé sa femme.
À vrai dire, leur demande n’est pas totalement chimérique. Ils arrivent par des stratagèmes à gagner une bonne partie de l’opinion publique. Leurs partisans occupent, avec violences, de temps à autres la chaussée pour réclamer le départ du Président au Pouvoir. Et même des secteurs de la vie nationale se sont laissés berner par leur jeu de dupe sans prendre le temps d’observer un recul par rapport à la situation.
En dépit du fait que l’avocat de l’Agritrans, Me Mario Delcy, et le Directeur Général de la DGI, Miradin Morlan, ont apporté des démentis concernant les allégations de la Cour Supérieure des Comptes, les dirigeants de l’opposition ne l’entendent pas de cette oreille et restent accrochés à leur entêtement.
Pourtant, c’est un rapport administratif qui n’est même pas encore acheminé aux autorités judiciaires pour les suites de droit. Aussi plus d’un s’interrogent-ils : Pourquoi les yeux des leaders de l’Opposition politique sont autant rivés sur le cas du Président de la République ?
Sont-ils en train de fomenter un coup d’État classique contre Jovenel Moïse puis enterrer le dossier ?
Selon la révélation du leader du RDNP, Éric Jean Baptiste, qui participait à une réunion avec des membres de l’Opposition politique, le Sénateur Nenel Cassy a déclaré haut et fort que le prochain Pouvoir va amnistier ses partisans ayant participé à la dilapidation du fonds PetroCaribe.
Or, plusieurs de leurs alliés tels: Patrick Noramé, Desras Simon Dieuseul, Jean Max Bellerive et consorts ont leurs mains profondément trempées dans les malversations constatées dans la gestion du fonds PetroCaribe. Est-ce pour cette raison que ces leaders prônent la Conférence nationale et l’adoption d’une nouvelle Constitution ?
Tout compte fait, les leaders l’opposition politique radicale doivent cesser de prendre leur fantasme pour réalité.
Fred Chéry