La 11e édition du Salon du Droit, un événement annuel de référence dans le secteur de la justice, s’est tenue cette année sous le signe de la lutte contre la corruption. Organisé par le cabinet Patrick Laurent et Associés, en collaboration avec l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) en tant que coordonnateur scientifique, le salon a rassemblé les principaux acteurs de la justice haïtienne et internationale.
L’édition de cette année a particulièrement mis en lumière les efforts de l’ULCC dans la prévention et la répression de la corruption en Haïti. Mme Salvador, cheffe du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), a salué les progrès significatifs réalisés par l’ULCC dans ses enquêtes et les avancées judiciaires concernant les dossiers de corruption au plus haut niveau de l’État.
« Je félicite l’ULCC pour son engagement inébranlable et je réitère le soutien continu de l’ONU à leurs efforts dans la lutte contre la corruption », a déclaré Mme Salvador dans son allocution. Elle a également souligné l’importance de l’avant-projet de loi proposé par l’ULCC sur le recouvrement des avoirs mal acquis, élaboré en collaboration avec l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC). Selon elle, cette législation est cruciale pour renforcer la transparence et la responsabilité en matière de gestion des biens publics.
Mme Salvador a insisté sur la nécessité d’une collaboration étroite au sein de toute la chaîne pénale pour renforcer les efforts de l’ULCC. « Pour avancer dans nos efforts de lutte contre la corruption, il est impératif de renforcer la coopération entre toutes les parties prenantes, notamment entre les juges, les commissaires du gouvernement, la PNH et l’UCREF. Cette synergie entre les différentes institutions est nécessaire pour bien mener les enquêtes afin de traduire en justice les responsables des actes de corruption », a-t-elle martelé.
La 11e édition du Salon du Droit a vu la participation de nombreuses personnalités influentes de la société civile et judiciaire. Parmi les participants figuraient le président de la Cour supérieure des comptes, Me Rogavil Boisguené, le directeur général de l’ULCC, Me Hans Jacques Ludwig Joseph, le président du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) et de la Cour de cassation, Jean Joseph Lebrun, ainsi que des représentants de la Fédération des barreaux d’Haïti.
Ce rassemblement a non seulement été une plateforme pour discuter des défis actuels dans le secteur de la justice, mais aussi une occasion de célébrer les efforts et les réussites des institutions dédiées à la lutte contre la corruption. Les discussions et les présentations ont souligné l’importance de la coopération interinstitutionnelle et internationale pour créer un environnement plus transparent et équitable en Haïti.
Maryne N. Louis-Jeune