Depuis l’arrivée de Jair Bolsonaro à la tête de la Magistrature suprême de l’État brésilien, les populations autochtones vivent sous la menace du chef de l’État. Des femmes indigènes font entendre leurs voix.
Ce mardi 13 août 2019, la capitale brésilienne, Brasilia, a connu une manifestation d’une grande envergure, d’un symbolisme inégalé. Près de 3000 femmes autochtones ont pris la rue pour dénoncer la politique « génocidaire » de ce leader d’extrême droite, voulant autoriser l’exportation des mines des firmes multinationales dans les territoires qu’occupaient les indigènes.
C’est pour la première fois qu’une marche rassemblant uniquement des femmes de ces tribus. Les manifestantes, qui campent depuis la fin de la semaine dernière dans la capitale, arboraient des costumes traditionnels avec plumes, arcs, flèches et instruments de musique.
« Résister pour exister » est le slogan qu’il faut retenir de cette marche du 13 août. Les femmes ont commencé leur meeting sur l’Esplanade des Ministères qui découle sur la place des trois pouvoirs où se trouvent le Palais national, le Congrès et la Cour suprême.
D’après les derniers chiffres officiels de l’Institut National de Recherche Spatiale brésilien (INPE) montrent que la déforestation en mois de juillet de cette année a été quasiment quatre fois supérieure à ce qu’elle a été au même mois en 2018.
Pour Potira Guajajara, le Chef de l’État tente de « diviser les peuples indigènes » en vue de livrer leurs terres aux entreprises minières ou aux grands propriétaires terriens.
Élu avec le soutien appuyé du puissant lobby de l’agro-négoce, Jair Bolsonaro envisage notamment d’ouvrir les territoires réservés aux populations autochtones à l’exploration minière, sous prétexte d’ « intégrer les indigènes à la société » sans les laisser « confiner comme dans un zoo ».
Notons qu’on dénombre 800.000 indigènes et 305 ethnies qui vivent au Brésil, un pays-continent avec une population s’élevant à 209 millions d’habitants.
Le Yeti