Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé, jeudi 9 janvier, que plusieurs sources de renseignement, y compris canadiennes, laissent penser que le Boeing 737 qui s’est écrasé mercredi près de Téhéran a été « abattu par un missile iranien sol-air ».
« Nous avons des informations de sources multiples, notamment de nos alliés et de nos propres services » qui « indiquent que l’avion a été abattu par un missile sol-air iranien. Ce n’était peut-être pas intentionnel », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Comme il l’avait fait la veille, le Premier ministre canadien a estimé que ces derniers développements « renforcent la nécessité d’une enquête approfondie dans cette affaire ».
« Comme je l’ai dit hier, les Canadiens ont des questions et ils méritent des réponses », a-t-il insisté.
Plus tôt dans la soirée, le président américain Donald Trump avait un peu plus tôt exprimé ses « doutes » sur la thèse du problème mécanique.
« J’ai le sentiment que quelque chose de terrible s’est passé », avait-il déclaré, évoquant une possible « erreur ». Les autorités iraniennes affirment de leur côté que les « rumeurs » selon lesquelles l’avion d’Ukraine Airlines International aurait été abattu par un missile n’ont « aucun sens ».
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a, à son tour, affirmé qu’il existait un « ensemble d’informations » selon lesquelles le Boeing 737 ukrainien a été « abattu par un missile sol-air iranien ». « Cela pourrait bien avoir été accidentel », a-t-il déclaré dans un communiqué.
La catastrophe, qui a entraîné la mort de 176 personnes dont 63 Canadiens, est survenue peu après des tirs de missiles par Téhéran sur des bases utilisées par l’armée américaine en Irak. Ce crash est le plus meurtrier impliquant des Canadiens depuis l’attentat contre un Boeing 747 d’Air India en 1985, dans lequel 268 Canadiens avaient trouvé la mort.
Rijkaard Medii
AFP