La plus peuplée des communes d’Haïti, elle aussi a fait l’histoire. Située à l’extrémité occidentale de la plaine du Cul-de-Sac, au fond de la baie de Port-au-Prince, qui forme elle-même une partie du golfe de la Gonâve, elle est accoudée au sud sur les montagnes de la chaîne de la Selle où se trouve notamment la banlieue riche de Pétion-Ville.
Avant l’arrivée de Christophe Colomb, la région qui comprend aujourd’hui Port-au-Prince n’était le site d’aucune habitation permanente. À la fin du XVe siècle, la région était sous le contrôle d’un dirigeant amérindien, Bohéchio, qui, tout comme ses prédécesseurs, craignait de s’installer près du littoral invitât d’autres tribus à venir les attaquer. La région ne servait donc alors qu’à la chasse.
Plus de 50 ans après, des flibustiers français s’y installèrent et y construisent un hôpital dans les hauteurs de Turgeau, ce qui les amena à appeler la région « l’hôpital ».
L’élimination des flibustiers d’Hôpital, comme groupe, renforçât l’autorité de l’administration coloniale, et rendit la région vulnérable aux attaques anglaises. Afin de protéger celle-ci, le capitaine de Saint-André arriva dans la baie à bord d’un vaisseau nommé « Le Prince », juste sous l’hôpital. Saint-André nomma l’endroit « Le Port du Prince».
Convaincus de la nécessité d’établir une capitale, Port au Prince fut ainsi fondée en 1749 par les colons français, habitants sucriers sur l’habitation Randot, au Bel-air. La ville s’étendit assez vite et en 1770, elle remplaça le Cap-français, comme capitale coloniale. Pendant la Révolution française, elle fut rebaptisée « Port-Républicain » le 22 septembre 1793.
La nouvelle Haïti refera d’elle sa capitale en 1804 et lui redonnera le nom de Port-au-Prince.
À noter que cette ville sera détruite de nombreuses fois par des séismes : en 1751, 2 ans après sa fondation, le 3 juin 1770 et le 12 janvier 2010, soit 240 ans plus tard. Aussi, d’autres séismes moins importants ont été recensés en 1860, 1918, 1922, 1956 et 1962.
À Port-au-Prince, l’on retrouve le Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH) et le Parc historique de la Canne à Sucre. C’est aussi dans cette ville qu’ont pris naissance :
Dany Laferrière (1953), écrivain, chroniqueur et scénariste ;
Lyonel Trouillot (1956), écrivain ;
Michaëlle Jean (1957), ex Gouverneure générale du Canada et ex Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie.
N.B. Ce texte est un condensé d’informations tirées deWikipédia, du site officiel de la mairie de Port-au-Prince et du livre « Port-au-Prince au cours des ans» de Georges Corvington.
Stevens Grégor Gabriel
Phillerque Hyppolite
Jean Jocelyn Petit