Dans un interview donné à Télé Kiskeya en 2015, l’ancien député, Monsieur Jonas Coffy a dénoncé des malversations au niveau de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA).
Le Secrétaire Exécutif National du Parti Ayisyen pou Ayiti a mis à nu le Président de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif, Monsieur Fritz Robert Saint Paul et deux des Juges-Conseillers de la Cour, en l’occurrence des sieurs Saint-Juste Momprévil et Jean Ariel Joseph.
Il a dénoncé Monsieur Fritz Robert Saint Paul pour avoir reçu et accepté 500.000 dollars américains pour concocter des fraudes en faveur de Jacky Lumarque, ancien candidat à la présidence de la plateforme VERITE, écarté de la course électorale, lors de la présidentielle 2015-2016.
Quant à Saint-Juste Momprévil et Jean Ariel Joseph, les deux Juges-Conseillers corrompus, qui selon l’ancien député sont impliqués dans cette affaire, ils ont été aussi les hommes de main de l’ancien Président René Garcia Préval.
Durant cette prise de bouche avec la presse, le numéro du Parti Ayisyen pou Ayiti a profité pour alerter les autorités judiciaires haïtiennes sur la gravité de ces faits. Car, comment peut-on faire confiance à des corrompus notoires pour mener des enquêtes sur la corruption ? Pourront-ils agir réellement avec transparence et impartialité dans des dossiers qui impliqueront leurs alliés politiques ?
Pour asseoir son engagement dans cette tentative périlleuse dans lequel il se lance, car dénoncer la corruption en Haïti n’a jamais été un jeu d’enfant, Monsieur Jonas Coffy a dit vouloir coopérer avec la justice haïtienne. Il a affirmé avoir puisé de bonne source ses informations et qu’il dispose de pistes fiables pour coincer ces gangsters au col blanc.
Il avait proposé que Monsieur Fritz Robert Saint Paul et ses deux acolytes Saint-Juste Momprévil et Jean Ariel Joseph soient écartés et destitués de leur fonction, tout en exhortant les six autres Juges-Conseillers de faire le nécessaire pour sauvegarder l’honneur de cette institution qui devrait être au-dessus de tout soupçon.
Toutefois, l’ancien parlementaire avait aussi réclamé la mise en branle de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) pour enquêter et faire le point sur cette affaire qui porte atteinte à la crédibilité de cette prestigieuse institution. Et, le 8 septembre 2015 Monsieur Coffy a poursuit son initiative citoyenne de dénonciation en adressant une correspondance à Monsieur Andris Riché, Président d’alors du Sénat de la République.
Malheureusement, suite à cette démarche de Monsieur Coffy, l’affaire a finalement été évoquée et retenue le mardi 3 mai 2016, par devant le Tribunal Correctionnel, contre lui pour diffamation et jusqu’à présent aucune suite n’a été donnée.
De préférence c’est Monsieur Marvel Dandin, Directeur général de la Radiotélé Kiskeya et le rédacteur en chef du quotidien Le Nouvelliste, M. Frantz Duval qui avaient subi des pressions de la justice pour avoir diffusé les déclarations de Monsieur Coffy.
Me Samuel Madistin, avocat de la partie civile, dans son exposé a avancé : « Il s’agit de trois magistrats de l’ordre administratif qui ont le mérite d’avoir redoré le blason de la Cour supérieure des Comptes par leur compétence, leur intégrité et leur probité« . Est-ce là l’unique raison qui porterait la justice à fermer les yeux sur cette affaire ?
Le tableau reste sombre et le silence continue de plonger la population dans le doute et l’incertitude.
Le Médiateur