Depuis près de quatre ans, la terreur imposée par l’organisation criminelle Viv Ansanm s’est métamorphosée en un cancer généralisé rongeant la société haïtienne. Meurtres, kidnappings, viols, incendies, fermetures d’écoles et d’hôpitaux, exode massif des familles contraintes d’abandonner leurs maisons – les chiffres de l’horreur se passent de commentaires. Près de 70 % de la zone métropolitaine de Port-au-Prince est sous l’emprise de ces gangs qui paralysent les grandes artères du pays, rendant toute circulation synonyme de rançon ou de mort.
Haïti, agonisante, a vu défiler successivement deux chefs de gouvernement, tous deux médecins de profession, tentant – en vain – d’endiguer l’hémorragie. Consultation après consultation, les remèdes prescrits n’étaient que des placebos face à un mal gangrénant l’État. Jusqu’à ce que, ironie du sort, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé arrive et décide d’appliquer une formule médicale aussi ancienne que redoutable : « aux grands maux, les grands remèdes. »
Le 1er mars 2025, soit trois mois après son investiture, un tournant décisif a été marqué : alors que les hommes de Viv Ansanm, sous la direction du sanguinaire Jimmy Chérisier alias Barbecue, venaient de s’emparer de Delmas 30, une frappe inattendue a changé la donne. Des drones explosifs, déployés par l’unité spéciale mise en place par le gouvernement et le Conseil présidentiel présidé par Lesly Voltaire, ont frappé au cœur du bastion criminel. Panique. Chaos. Débandade. Depuis, d’autres frappes ont suivi, notamment à Village de Dieu et Bel-Air.
Pour la première fois, la peur a changé de camp. Les hommes de Viv Ansanm, habitués à semer la terreur, se sont retrouvés traqués par une technologie qui ne dort jamais, qui ne négocie pas et qui frappe avec une précision chirurgicale. Les repaires des gangs sont désormais des cibles vulnérables, incapables de résister à cette offensive aérienne implacable.
Si cette avancée stratégique a été possible, c’est grâce à la détermination du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé et de son équipe. Malgré les réticences de certains responsables, il a su imposer une nouvelle approche : ne plus tendre la main aux criminels, mais leur imposer un ultimatum.
L’objectif est clair : désarmement ou anéantissement. La Commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (CNDDR) est prête à recevoir ceux qui feront le choix de déposer les armes. Mais pour les irréductibles, la seule issue sera la traque systématique et l’éradication.
Après ces frappes, la Police nationale d’Haïti (PNH) doit redoubler d’ingéniosité et de rigueur pour exploiter cette brèche et frapper encore plus fort. Les zones touchées doivent être immédiatement sécurisées pour éviter toute représaille des bandits. L’État n’a plus le droit à l’échec. L’heure de la reconquête a sonné. Et cette fois, les gangs savent que le ciel peut s’abattre sur eux à tout moment.
Le Médiateur