Alors que les rumeurs d’un remaniement imminent à la tête des directions autonomes se multiplient, l’OAVCT (Office Assurance Véhicules Contre Tiers) fait l’objet de chantages politique ou manipulation d’ opinion publique. Ces tractations, souvent relayées sur les réseaux sociaux, semblent davantage motivées par une volonté de déstabilisation que par une quête de transparence. Dans ce climat de suspicion, le sociologue Jean Willio Patrick Chrispin, ancien conseiller du défunt président Jovenel Moïse, prend position en faveur du Directeur Général, Fritz Bernadel, rejetant les critiques qu’il qualifie de « manœuvres malhonnêtes ».
Lors d’une interview exclusive accordée à Le Médiateur ce vendredi 30 novembre 2024, Dr Chrispin a affirmé n’avoir jusqu’à présent trouvé aucune preuve de corruption impliquant le DG Bernadel. « Certains utilisent mes déclarations précédentes pour tenter de justifier une révocation injustifiée de Fritz Bernadel. Je m’inscris en faux contre ces démarches », a-t-il déclaré avec fermeté. Pour Chrispin, le DG Bernadel reste l’un des rares responsables à diriger « en bon père de famille », malgré les défis sécuritaires et économiques du pays.
Les témoignages recueillis par Le Médiateur auprès des employés de l’OAVCT confirment cette vision : « Sa présence régulière au bureau, malgré les risques, démontre son dévouement envers les contribuables », a confié un employé. Ces propos contrastent fortement avec les critiques émanant de certaines associations de conducteurs, qui dénoncent des dysfonctionnements au sein de l’institution.
Cependant, ces critiques, souvent amplifiées par des acteurs cherchant à obtenir le poste de directeur général, semblent manquer de fondement sérieux. Les appels à une réforme de la gouvernance ou à un audit transparent, bien que légitimes, ne devraient pas servir de prétexte à une chasse aux sorcières. Selon Chrispin, les défis de l’OAVCT sont moins liés à une mauvaise gestion qu’à une conjoncture nationale complexe qui affecte l’ensemble des institutions publiques.
Il appelle donc les membres du Conseil présidentiel de transition à ne pas céder aux pressions de ceux qu’il décrit comme des « malveillants en quête de pouvoir ». « La chasse aux sorcières n’emmènera nulle part. Si un fonctionnaire donne des résultats malgré les conditions difficiles, il doit rester à son poste », a-t-il martelé.
En définitive, la situation de l’OAVCT illustre un problème plus large de gouvernance en Haïti. Pour Dr Chrispin, l’heure n’est pas à la division mais à l’union face aux défis. Il exhorte chaque citoyen à contribuer au redressement du pays, dénonçant ceux qui cherchent à saper les institutions pour leurs intérêts personnels.
Marc-Athur Francois