Après des mois de scandales et de conflits, celui qui s’était autoproclamé «manager du dossier PetroCaribe», a enfin libéré le parquet de Port-au-Prince.
«J’ai décidé de démissionner de mes fonctions de Commissaire de Gouvernement près du tribunal de première instance de Port-au-Prince et de membre du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire. Car j’ai une trop haute estime pour la politique au service de la nation haïtienne pour accepter d’être utilisé comme un outil de manipulation et de perversion de la justice.» Voici les explications qu’il a fournies dans sa lettre de démission.
Ceci montre clairement qu’Ocnam n’a été qu’un Bouffon téléguidé pour faire semblant que le dossier PetroCaribe progressait. Pourtant ce n’était qu’un exercice de diversion.
Mais pendant que le super Clamé Ocnam Daméus faisait son jeu pour plaire à ses patrons, combien de torts a-t-il causés à la Nation et à la Justice haïtienne ? Combien de procès ont dû être reportés à cause de ses excès de zèle ?
Puisque l’impunité est la routine en Haïti, après tous ces dégâts causés par Clamé Ocnam Daméus, il s’en sort la tête haute comme si de rien n’était. Voilà le modèle que prône les autorités…
«Je demeure ainsi un fils légitime de cette justice et je l’affectionne trop pour me rendre complice de ceux qui veulent l’assassiner, et ce, de quelque sensibilité politique qu’il puisse être. Devant les multiples difficultés et pressions politiques de toutes sortes qui m’empêchent de mener à bien mon travail de défenseur de la société, je me retrouve dans l’obligation de démissionner de ces fonctions. Un jour, une justice réellement libre et indépendante dira toute la vérité sur les grands dossiers de l’heure et l’histoire sera alors mon seul et unique juge.» Tels sont les propos qu’il a audacieusement ajoutés à sa lettre annonçant son départ du poste qui l’obstinait tant.
De loin, on se demande aussi si c’est le hasard qui a poussé Me Daméus à démissionner exactement au moment où l’affaire Dermalog impliquant la première Dame Martine Moïse, a éclaté, alors qu’il a durant plus de deux mois, bloqué l’appareil judiciaire en refusant de répondre aux exigences des avocats grévistes du barreau de Port-au-Prince. Drôle de coïncidence !
Ajoutons que Clamé Ocnam Daméus était entré en mars 2017 à la tête du parquet de Port-au-Prince et a laissé derrière lui, suite à sa démission, le 14 décembre 2018, un lot de dossiers inachevés tels que la surfacturation de kits scolaires, l’attaque du cortège présidentiel et le fameux dossier PetroCaribe dont il s’était lui-même désigné comme le manager.
Celui qui a été choisi pour succéder à Me Daméus est Me Paul Eronce Villard, un ancien substitut du Commissaire du Gouvernement qui a passé 3 ans au parquet. Espérons que Me Villard, qui a notamment suivi une formation à l’École de la Magistrature de Bordeaux en France, saura faire mieux que son prédécesseur.
Le Médiateur