« Haïti, cette transition qui n’en finit pas », se plaint en vain le journaliste senior, Pierre Raymond Dumas, depuis plus d’une trentaine d’années comme s’il n’existait aucune prescription thérapeutique pour ces « malades de transition », pour paraphraser le Dr Rudy Hériveaux.
La Commission de l’opposition politique radicale visant à chambarder l’ordre démocratique n’est pas l’unique sur le terrain.
Edouard Paultre, l’un des dirigeants des organisations dites pour la « Défense des Droits humains », vient d’accoucher une autre en vue de chavirer le Président de la République constitutionnellement élu, Jovenel Moïse, du Pouvoir et à instaurer un Gouvernement de transition en dehors de toutes les normes démocratiques et légales.
Selon une proposition de sortie de crise rendue publique ce jeudi 10 octobre 2019, intitulée: « Déclaration de Sauvetage National », ce militant dit de « Droits humains » et d’autres membres de la société civile, qui sont toujours très acides au Pouvoir en place, se donnent une liberté entière de demander la démission du Président de la République et la caducité de la cinquantième législature soi-disant au nom de la « Nation ».
Pour tenter d’argumenter leur position, ils remettent sans fard la responsabilité des trente dernières années de gestion catastrophique de la République sur le compte de Jovenel Moïse. Et font fi la grande part de responsabilité de ces opposants politiques qui battent la grosse caisse aujourd’hui.
À ceux qui utilisent toutes leurs armes pour obtenir la transition, la note leur rappelle: « La Nation a besoin d’eux; la patrie commune a besoin d’eux, de leur patriotisme. »
Est-ce que ces leaders, qui étaient hier au timon des affaires de l’État, n’ont pas grandement contribué à enfoncer le pays dans cette situation désastreuse de marasme socio-économique au profit de leur fulgurant enrichissement personnel? Est-ce que ces leaders qui prônent les opérations « Pays lock », « Armageddon », « Mache pran yo », « Monte barikad » ne sont pas des artisans de cette violence généralisée dans laquelle plonge actuellement le pays ?
Dans leur obsession d’installer un Gouvernement de transition, Edouard Paultre et alliés ne font aucune concession au dialogue prôné par le Président Jovenel Moïse. Lequel dialogue considéré comme un antidote à cette violence qui sévit actuellement dans le pays et à cette vieille tradition de « rache manyòk. » Ils nient complètement la Constitution qui consacre un mandat de cinq ans au Président de la République et le rôle fondamental du Parlement dans la chaîne du Pouvoir.
À un moment où des leaders de l’opposition politique radicale se comportent comme des Gouverneurs de la terreur pour imposer leurs lois, Edouard Paultre et ses alliés se sont-ils déjà entendus pour piétiner la Constitution et basculer le pays dans l’anarchie ?
Frédo Pierre