Le Groupe de Réflexion Sociale et Politique pour une Nouvelle Haïti (GRENOPSH) exprime, dans un communiqué ce jeudi 25 septembre 2025,, avec vigueur son indignation face au comportement irrespectueux de certaines autorités haïtiennes lors de la 79e Assemblée Générale des Nations Unies. Selon le parti, ces actions représentent une violation des normes internationales et des conventions encadrant le fonctionnement des institutions telles que l’ONU.
« C’est une honte pour la nation, une atteinte à notre dignité », a écrit GRENOPSH. Le parti déplore l’image hideuse que les autorités actuelles projettent, une image qui reflète l’absence totale d’un leadership collectif et organisé autour d’une vision commune. Cette situation démontre, selon GRENOPSH, une incapacité à défendre les intérêts supérieurs de la nation, ce qui, à leurs yeux, constitue un échec fondamental de la gouvernance.
Le Premier Ministre est particulièrement pointé du doigt pour ses « promesses fallacieuses » et son manque de résultats concrets depuis ses cent premiers jours au pouvoir. « Nous assistons à une dérive vers une politique d’exclusion sociale et de mauvaise gouvernance, qui profite uniquement à une minorité prédatrice », martèle le communiqué. Pour le GRENOPSH, les manquements protocolaires lors des récents voyages des délégations haïtiennes s’inscrivent dans un plan visant à affaiblir la présidence, tout en consolidant le pouvoir de certaines factions.
Une gestion en tandem du pouvoir exécutif
Le GRENOPSH rappelle que la Constitution de 1987 prévoit une gouvernance bicéphale du pouvoir exécutif, impliquant un travail en synergie entre le Président de la République et le Premier Ministre. Cependant, selon le parti, cette coopération est loin d’être effective, ce qui nuit au bon fonctionnement des institutions et à l’application de politiques publiques concrètes et mesurables.
Face à la crise sociétale persistante que traverse le pays, le parti insiste sur la nécessité pour les autorités de coordonner leurs actions de manière réfléchie et cohérente. Le GRENOPSH appelle donc à un recentrage des efforts gouvernementaux pour mieux répondre aux besoins urgents de la population.
Sanctions exigées pour le boycott à l’ONU
Dans une démarche ferme, le GRENOPSH se réfère à l’article 136 de la Constitution haïtienne pour demander que le Président de la République par intérim, Edgard LEBLANC FILS, prenne des mesures exemplaires contre ceux qui ont été impliqués dans le boycott du discours présidentiel à l’ONU. « Il est temps que des sanctions soient prises », affirme le parti, soulignant l’importance de rétablir l’honneur et la dignité d’Haïti sur la scène internationale.
Enfin, le GRENOPSH en appelle une fois de plus à l’unité nationale. « Ansanm nap chanje sa, ansanm nap kreye lespwa ak richès e nou pap ka fèl san ou », conclut le communiqué. Ce message patriotique invite les élites à soutenir la population dans sa quête d’un mieux-être, tout en œuvrant pour un avenir meilleur.
Mario L. André