« Après le phénomène « Pays-lock », le laboratoire de désinformation utilise une autre formule pour plonger la population dans la peur et créer du même coup une situation d’instabilité généralisée dans le Pays : inventer des cas de kidnapping à longueur du jour », a déclaré l’activiste politique, Rosemond Jean.
Un avis que le porte-parole de la Police nationale d’Haïti (PNH) a partagé avec argumentation dans une conférence de presse présentée ce jeudi 6 février 2020. Selon l’inspecteur de police « certains médias prennent un malin plaisir à consacrer des temps d’antenne en vue de répandre des informations mensongères concernant des cas de kidnapping enregistrés dans la zone métropolitaine, notamment à Delmas et à Pétion-Ville. » Michael Louis-Jeune, qui dit reconnaître avoir comptabilisé des cas d’enlèvement au cours de cette nouvelle année, a fustigé le comportement de ces organes de presse qui agissent à des fins personnelles.
Une situation qui plonge même le citoyen lambda dans la tourmente. Un cireur de bottes nous a confié : « J’avais l’habitude de laisser Kenscoff à cinq heures du matin pour aller chercher le pain quotidien à l’entrée d’une école à Pétion-Ville. Maintenant, ce n’est plus le cas. « J’ai peur », a déclaré tristement, l’homme, apparemment dans la soixantaine. Car, a conclu le Crucien, « selon ce que j’ai entendu sur une station de radio, » konnya kidnapin nan se tout moun jwenn. Pa gen bese triye. Yo kidnape moun konnya pou 3000g. »
Selon plusieurs observateurs, ces gens, qui se servent de la couverture de la Presse pour déclencher ces intoxications, visent à empêcher les enfants d’aller à l’école, les touristes et la diaspora de rentrer dans le Pays, détruire les investissements, de façon à marginaliser le Pays pour mieux s’accaparer du Pouvoir.
Fredo Pierre