À un mois de la date décisive où la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) devra soumettre son rapport sur l’utilisation des fonds du programme PetroCaribe, certaines institutions publiques haïtiennes refusent catégoriquement de communiquer des informations administratives, comptables et financières sur certains projets ayant rapport aux différentes résolutions prises en conseil des ministres de 2008 à 2016.
Il s’agit du Ministère de l’Économie et des Finances (MEF), du Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR) et de l’Institut National de la Formation Professionnelle (INFP). Or, selon les responsables de la CSC/CA, les informations que ces institutions ne veulent pas soumettre sont indispensables à la poursuite de l’enquête.
Pierre Volmar Demesyeux, Président du Conseil de la Cour des comptes, a adressé le 4 décembre dernier, une correspondance au Premier ministre Jean-Henry Céant, pour l’informer de cette situation qu’il estime constituer «de graves entraves aux travaux de la CSC/CA dans le cadre de l’audit de la gestion des fonds PetroCaribe.»
Dans cette correspondance, le Président du conseil demande au chef du Gouvernement d’intervenir en urgence auprès des responsables des entités concernées pour les suites afférentes.
Tout ce marasme porte des personnes avisées à se demander pourquoi ces institutions ne veulent pas fournir les informations nécessaires ? Qu’est-ce qu’elles veulent cacher ?
D’une part, ceci justifie que le dossier PetroCaribe fait vraiment peur à beaucoup de grosses légumes des milieux politiques et économiques haïtiens. D’autres part, on constate qu’autant le dossier progresse, autant certains malins commencent à pousser des griffes.
Toutefois, le but ultime c’est de connaître toute la vérité sur ce dossier et de trouver les vrais loups ravisseurs en lieu et place des agneaux qu’ils cherchent à immoler.
Au fait, le rapport de la CSC/CA devra être rendu public au mois de janvier 2019. Face, à cette nouvelle situation où ces institutions retardent l’enquête, peut-on espérer le respect de cette échéance ?
De toute évidence, cela ne contribuera qu’à empirer la situation et soulever davantage la clameur publique autour de la question « Kot Kob PetroCaribe à ? »
Le Médiateur