Depuis quelques semaines, on a pu constater que le pays est confronté à une profonde crise secouant tous les secteurs et même les institutions publiques. Il est complètement paralysé car aucune activité ne peut se fonctionner normalement. Certaines entreprises commencent déjà à fermer leurs portes et congédier certains de leurs employés.
Le Président de la République, Jovenel Moïse, dans un entretien exclusif à la RFI ce mercredi 23 octobre, a déclaré qu’il n’est pas accroché à un mandat, mais plutôt des réformes.
« Je veux parler de la réforme constitutionnelle, la réforme du secteur de l’énergie, de la digitalisation de l’administration publique » a-t-il lancé.
Conscient de cette grande crise qui effondre le pays, le président Jovenel Moïse fait appel au dialogue car, selon lui, c’est une opportunité que nous en devons profiter.
« Nous avons besoin de stabilité dans le pays » et pour trouver cette stabilité « il faut attaquer le système », a-t-il martèle.
Le Chef de l’État n’a pas hésité de faire mention de contrats abusifs qui ont été signés sous l’administration du Président Michel Joseph Martelly dont la mise en place des garanties a été faite lors de la transition. Il a révélé que ces contrats ne respectaient pas les intérêts de l’État, et pour cela, il sentait l’obligation de prendre des décisions pour le bien-être du pays.
Malgré ces vains efforts, le système continue à être protégé par des gardiens dont il a minutieusement gardé de citer les noms pour ne pas empirer la conjoncture actuelle. Ce qui est le plus important c’est de faire régner la paix et non de mettre la poudre au feu.
Haïti connait une descente aux enfers, l’inflation a dépassé les 20%, la gourde perd sa valeur de jour en jour. L’économie est ébranlée car elle suit le politique. Des entreprises commencent à baisser les bras. L’éducation reste au défi car depuis plusieurs semaines, l’école est à l’illusion de tous les citoyens du pays. L’insécurité bat son plein dans la zone métropolitaine, les provinces ne sont pas épargnées. Le constat d’aujourd’hui est désastreux tant sur le plan politique, économique et social.
Lamaria
Source : RFI