La continuation de la séance du 7 août 2019 sur la mise en accusation du Président de la République à la chambre basse était prévue pour ce lundi 12 août. Malheureusement, encore une fois, cette séance n’a pu être réalisée parce que seulement 60 députés sur 119 étaient présents au Palais législatif.
L’incertitude a régné pendant de longues heures au Bicentenaire ce lundi 12 août 2019. Ce n’est que très tard, dans l’après-midi, qu’on a remarqué quelques parlementaires dans l’hémicycle, alors que la séance était fixée à 11 heures du matin.
Aux environs de 5h30, la secrétaire de rédaction a indiqué avoir recensé 60 parlementaires dans la salle après l’appel nominal alors que la présence de 54 députés a été vraiment constatée. En fait, 59 députés manquaient à l’appel.
Le président de la Chambre des députés, Gary Bodeau, a décidé, de mettre une nouvelle fois, la séance en continuation arguant notamment le manque de sérénité dans les parages. L’élu de Delmas, a fait savoir que le bureau va déterminer une nouvelle date pour la tenue de ladite séance.
D’autre part, une poignée d’activistes politiques s’étaient donné rendez-vous à la mi-journée devant les locaux du Parlement pour apporter leur soutien aux députés accusateurs.
Dans un premier temps, ils ont été contraints par des agents de l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre, (UDMO), de se réfugier sur la Place d’Italie.
Les protestataires ont profité pour cracher leur colère contre le Chef de l’État, mettant en avant son incapacité à juguler la crise économique aiguë que traverse le pays.
La tension allait monter d’un cran et barricades de pneus enflammés étaient entreposés sur la voie publique. Les locaux du Parlement ont essuyé des jets de pierre et de bouteille de la part de ces manifestants et l’une des vitres du véhicule d’un député a été brisée. Les agents de l’ordre les ont dispersés à coups de gaz lacrymogène.
En résumé, encore une fois, la séance n’a pas atteint son but qui est de mettre en accusation le Président Jovenel Moïse. Ceci dit, le pays continue à stagner dans cet océan d’instabilité politique alors que certains acteurs de la politique haïtienne continuent à établir leur plan de dilatoire.
L’Archange