Le Secrétaire Général (SG) du parti politique les Engagés pour le Développement (EDE), Claude Edouard, est dans le collimateur de la justice haïtienne. Un mandat d’amener a été émis contre lui le 8 juillet 2024 par le Parquet de Miragoâne pour abus de confiance, suite à une plainte déposée par Noël Sherley. L’authenticité de ce mandat a été confirmée, selon un message publié sur X par radio télé Métronome ce soir, par le greffe du Parquet, consolidant ainsi la pression sur cette figure de proux du parti.
Me Claude Bleus, l’avocat de Noël Sherley, a expliqué que le conflit entre son client et Claude Edouard concerne un important différend financier. Bien que ce mandat ait été suspendu à un moment, il a été réactivé le 12 août dernier par Jean Ernst Muscadin, le Commissaire du Gouvernement de Miragoâne. Jusqu’à présent, le mandat n’a pas encore été exécuté, en raison de l’absence de Claude Edouard dans la juridiction de Miragoâne.
Cette affaire intervient alors que Claude Edouard est pressenti. par l’ancien Premier ministre Claude Joseph pour remplacer Smith Augustin, représentant de la coalition RED/EDE Compromis Historique, un allié du parti EDE, impliqué dans un scandale de corruption. M. Augustin n’est pas le seul à faire face à des accusations, puisque deux autres membres du Conseil présidentiel de transition, Louis Gérald Gilles et Emmanuel Vertilaire, sont également sous le coup d’allégations similaires.
Cette succession de scandales soulève une question cruciale : le parti les Engagés pour le Développement souffre-t-il d’un déficit de crédibilité au sein de ses cadres dirigeants ? Alors que cette structure politique tente de s’imposer sur la scène nationale, la récurrence des accusations de corruption et d’abus de confiance parmi ses membres tend à ternir l’image de l’ensemble du mouvement.
Le rétablissement du mandat contre M. Edouard, ainsi que les scandales impliquant d’autres figures du parti, mettent en lumière la difficulté pour EDE de convaincre l’opinion publique de son intégrité. La question de la transparence et de la probité au sein de la classe politique haïtienne, déjà fragilisée, se pose plus que jamais dans ce contexte.
Marc-Alex Louis