Un policier très influent de ce mouvement de protestation des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) enclenché depuis quelques jours, se démarque désormais du mouvement et dénonce ses frères d’armes qui, selon ses affirmations, ont failli lui conduire à l’abattoir à des fins qui n’ont rien à voir avec leurs revendications légitimes.
« Je vous jure que ce mouvement de protestation est commandité par une frange de l’élite économique et commandé par des politiciens en mal de Pouvoir », a martelé ce jeune officier de police qui a requis l’anonymat.
L’agent de police a confié à notre rédaction : » le comité syndical fait la sourde oreille sur notre demande des comptes concernant la provenance de ces fonds pour l’impression de tous ces maillots et autres dépenses faramineuses pour l’organisation de la marche du lundi dernier. »
« Qui pis est, poursuit le policier, un politicien, dont je me garde de citer son nom pour l’instant, a envoyé deux bandits activement recherchés par la Police en renfort à notre protestation lors de cette marche qui a abouti à l’incendie des stands pourvu qu’ils soient encagoulés. L’un d’eux a menacé de me cribler de balles pour avoir contesté sa présence. »
Selon ce policier, « si avant la convocation de Yanick Joseph à l’Inspection général de la Police nationale d’Haïti (IGPNH) Il y a avait une certaine sincérité dans le mouvement, maintenant ce n’est plus le cas. L’argent y coule à flots. Les meneurs n’ont qu’un seul objectif : « mobiliser la PNH pour capoter le Président de la République ». Leurs revendications ne sont qu’un fard en vue d’y aboutir. Le Gouvernement peut tout offrir à ces policiers réfractaires mais, Il ne parviendra pas à les ramener à l’ordre. Car trop de bandits lourdement armés encagoulés avec eux. L’officier de police qui dit reconnaître avoir été berné, a en outre conseillé aux autres policiers de se désolidariser à ce mouvement tout en continuant d’exiger pacifiquement de meilleures conditions de travail en vue, dit-il, de protéger la moralité de leur institution qui se veut être apolitique.
L’interrogeant sur l’identité de ces personnes qui auraient financé ce mouvement, l’agent de l’ordre de répondre « le Président Jovenel Moïse les a publiquement identifiés et commence à les poursuivre en justice, inutile de les répéter. »
Fredo Pierre