Alors que près de 2 500 nouveaux départs de feu en l’espace de 48 heures ont été enregistrés dans l’ensemble du Brésil, les feux de forêt en Amazonie ont des répercussions internationales. La pression internationale s’intensifie sur le président brésilien Jair Bolsonaro pour sauver le « poumon de la planète ».
Face à cette « tragédie », le président équatorien Lenin Moreno a proposé à son homologue brésilien l’envoi de trois brigades de pompiers spécialisées dans les incendies de forêt.
L’ONU a vivement interpellé le président brésilien ainsi que son homologue français qui a demandé à ce que le sujet soit discuté lors du G7 qui débutera ce samedi.
Le président français Emmanuel Macron avait exprimé son inquiétude dans un tweet: « Notre maison brûle. Littéralement. L’Amazonie, le poumon de notre planète qui produit 20 % de notre oxygène, est en feu. C’est une crise internationale. Membres du G7, rendez-vous dans deux jours pour parler de cette urgence. »
Jair Bolsonaro de son côté l’a accusé d’avoir « une mentalité colonialiste », après ce tweet, en soutenant que le président français instrumentalise une question intérieure au Brésil et aux autres pays amazoniens » avec « un ton sensationnaliste qui ne contribue en rien à régler le problème.
« Le Gouvernement brésilien reste ouvert au dialogue sur la base de faits objectifs et du respect mutuel », a écrit le président brésilien sur Twitter.
« La suggestion du président français selon laquelle les affaires amazoniennes soient discutées au sommet du G7 sans la participation de la région évoque une mentalité colonialiste dépassée au 21e siècle », a t-il ajouté.
Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est lui aussi penché sur le problème de l’Amazonie et s’est dit sur Twitter « profondément préoccupé » par les incendies sévissant dans la plus vaste forêt tropicale du monde, dont 60 % se trouvent en territoire brésilien.
« En pleine crise climatique mondiale, nous ne pouvons accepter davantage de dégâts sur une source majeure d’oxygène et de biodiversité », a écrit Antonio Guterres.
La déforestation, qui avance rapidement, est la principale cause des départs de feu en Amazonie. D’après l’Institut National de Recherche Spatiale (INPE), 75 336 feux de forêt ont été enregistrés dans le pays de janvier jusqu’au 21 août, soit 84 % de plus que sur la même période de l’an dernier.
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Source : AFP