Le président américain, Donald Trump, a été mis en accusation, mercredi 18 décembre dans la soirée, lors d’un vote au Congrès synonyme de procès en destitution. Les démocrates ont obtenu les voix nécessaires et le milliardaire républicain devient le troisième président de l’histoire américaine renvoyé devant le Sénat pour un procès en destitution.
La Chambre des représentants, dominée par les démocrates, s’est prononcée en faveur de l’impeachement du milliardaire républicain de 73 ans, avec 230 voix pour, 197 contre et une abstention, le chef d’« abus de pouvoir » et avec 229 voix pour, 198 contre et une abstention, le second chef d’accusation. De son côté le président Trump a dénoncé la haine des démocrates.
« C’est tragique, mais les actes irresponsables du président rendent sa mise en accusation nécessaire », a rétorqué Nancy Pelosi, la Chef des démocrates au Congrès.
« Il ne nous a pas laissé d’autre choix. »,a-t-elle ajouté.
Il appartiendra désormais au Sénat de juger Donald Trump, probablement en janvier. Les républicains, qui contrôlent la chambre haute, ont déjà prévenu qu’ils avaient la ferme intention d’acquitter leur président.
Pour les républicains, la procédure de destitution est « une blague absolue », une « supercherie », qui ne s’appuie sur « aucun fait » et est motivée par l’aversion des démocrates pour un président qui brise les codes.
« Ils ne détestent pas seulement Donald Trump, ils détestent les 63 millions d’Américains qui ont voté pour ce président », a lancé l’élu républicain Steve Scalise.
Le 45e président des États-Unis, qui entend briguer un second mandat en novembre 2020, était visé par deux articles de mise en accusation – abus de pouvoir et entrave à la bonne marche du Congrès – parce qu’il avait demandé à l’Ukraine d’enquêter sur un de ses rivaux potentiels à la présidentielle et avait refusé de participer à l’enquête en destitution le visant.
Rappelons que seuls deux autres présidents – Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998 – ont vécu une mise en accusation. Le républicain Richard Nixon, empêtré dans le scandale du Watergate, avait préféré démissionner en 1974 avant la fin de la procédure.
Rijkaard Medii
AFP