Le Jeudi 28 juin 2018, le Premier Ministre Jack Guy Lafontant sera présents à la séance d’interpellation, a confirmé Guyler C. Delva le Ministre de la Communication, qui dit espérer que les Députés renouvèleront leur confiance au Gouvernement.
Le Groupe de 16 députés minoritaires de l’opposition (Joseph Manès Louis, Jean-Robert, Bertrand Sinal, Roger Milieu, Printemps Bélizaire, Alcide Audrey, Jean Marcel Lumérant, Enel Appolon, Déus Deroneth, Renald Exantus, Abel Descollines, Franck Lauture, Bien-Aimé A. Rodon, Gabriel Lionel, Charles Rodney, Julien P. Féquière) à l’origine de cette interpellation compte sur une majorité de vote au sein du Groupe Majoritaire (APH) pour obtenir la censure du Premier Ministre Lafontant.
Toutefois, mardi, 48 heures avant la séance d’interpellation, le Groupe majoritaire (Alliance Parlementaire pour Haïti – APH) qui comprend plus de 70 députés, n’avait toujours pas adopté de position commune face à la motion de censure des députés de la minorité, en raison de division entre ses membres.
Certains élus du Bloc majoritaire se montre favorable a un vote de censure du Premier Ministre comme le Député Fritz Chéry ancien porte-parole de la majorité présidentielle pro-Martelly à la Chambre basse, supporteur de l’administration Privert/Jean-Charles, et aujourd’hui défenseur et ami personnel du président Moïse qui invite ses collègues à renvoyer le Premier Ministre par un vote de censure affirmant « […] renvoyer le Premier Ministre serait le plus grand service rendu au Président Jovenel Moïse […] »
Le Député Yves Duprat, membre du bloc majoritaire estime qu’une trentaine d’autres membres d’APH déçu de la Gestion du Chef du Gouvernement seraient prêt à voter la Censure, déplorant que de nombreux de ses collègues restent encore fidèles à la Politique du Premier Ministre et que d’autres sont encore indécis et consultent leurs électeurs.
Le bloc OPL / VERITE, allié du pouvoir mais également divisé, n’avait pas encore adopté mardi de position commune sur la motion d’interpellation.
Les députés interpellateurs soutiennent que les députés ne devraient pas suivre les consignes de leur Bloc, mais voter en tenant compte de l’insatisfaction exprimée par la population.
Un vote de censure, qui a 24 heure de la séance d’interpellation, reste encore très incertain.