Joe Biden annonce l’interdiction d’importation du pétrole russe.
Le président américain a confirmé que les Etats-Unis n’achèteraient plus de pétrole et de gaz à la Russie. Une mesure soutenue par une majorité d’Américains.
Les Etats-Unis interdisent les importations de pétrole russe. Le président américain Joe Biden vient de l’annoncer lors d’une déclaration à la Maison Blanche.
Sont concernés par l’embargo américain le brut, les produits pétroliers raffinés, le gaz naturel liquéfié et le charbon.
Cette interdiction américaine se fait sans la participation de ses alliés européens, a assuré le président américain mais il a été décidé « en coordination étroite » avec les alliés, assure le président américain.
« Il y aura aussi un coût ici aux États-Unis, a prévenu l’hôte de la Maison Blanche. J’ai dit que je serais d’accord avec le peuple américain depuis le début, et quand j’en ai parlé pour la première fois, j’ai dit que défendre la liberté allait coûter, cela va nous coûter aussi aux États-Unis. Les républicains et les démocrates comprennent cela de la même manière. Les républicains et les démocrates sont clairs sur le fait que nous devons le faire. »
Joe Biden a également déclaré que les États-Unis avaient fourni plus d’un milliard de dollars d’aide à la sécurité à l’Ukraine et que « des cargaisons d’armes défensives arrivent chaque jour en Ukraine en provenance des États-Unis. Nous apportons également un soutien humanitaire au peuple ukrainien », a-t-il déclaré.
L’Europe veut réduire sa dépendance
Le Royaume-Uni a annoncé de son côté arrêter d’ici fin 2022 les importations de brut et produits pétroliers russes, a tweeté ce mardi Kwasi Kwarteng, le ministre britannique des Entreprises et de l’énergie.
La Commission Européenne a annoncé de son côté vouloir réduire de deux tiers les importations de gaz russe sur le continent.
En 2021, l’énergie représentait 62% des importations de l’UE en provenance de Russie. Moscou assure ainsi 20% des besoins de l’Europe en pétrole brut et 40% de ses besoins en gaz. A titre de comparaison, le pétrole russe ne représente que 3% des importations américaines. Dans l’ensemble, les importations de pétrole et de produits pétroliers russes représentaient environ 8 % du total américain.
Côté russes, les exportations à destination des Etats-Unis ne représentent qu’une part minime du commerce du pétrole. Selon les données Comtrade de l’ONU, les Etats-Unis ne représentaient que 1,3% des exportations de pétrole pour la Russie en 2020, loin derrière la Chine (32,8%), les Pays-Bas (13%) et l’Allemagne (8,7%).
Une décision qui serait largement soutenue par la population américaine. Selon un sondage Quinnipiac réalisé entre les 4 et 6 mars, 71 % des Américains soutiennent une interdiction du pétrole russe contre 22% qui y sont opposés et 7% qui n’ont pas d’opinion. Selon l’enquête, 56 % des Américains disent que les États-Unis n’ont pas été assez durs avec la Russie depuis l’invasion.
Source du journal : BMF (France)