Au cours de la journée de ce lundi 12 novembre, des tirs nourris ont été entendu dans les parages du Pénitencier National là où environ 5000 détenus sont massés, non loin du Palais National. Ces rafales d’armes automatiques ont fait souffler un vent de panique et ont poussé les individus fréquentant la zone à tergiverser dans toutes les directions.
Selon les premières informations recueillies, il parait que ce sont les agents de la police pénitentiaire qui ont fait des tirs de sommation pour disperser les prisonniers qui ont décidé de lancer un mouvement de protestation contre la fermeture des portes du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, pris en otage par le Commissaire du Gouvernement Ocnam Clamé Daméus.
Alors que la situation dégénère, le Président de la République continue à se complaire dans cette situation de crise croissante, puisqu’il est dit: « Qui ne dit mot consent ».
Ainsi, peut-on insinuer aujourd’hui que le Dauphin de Martelly joue à la Préval dans son silence qui porte à équivoque ? Ou encore, agit-il avec laxisme face à la décrépitude du bien-être collectif ? N’est-on pas en mesure de crier haut et fort que Jovenel Moïse a échoué ?
Il est encore tôt pour de telles conclusions, mais le chapeau de la défaite, de la honte et de l’incompétence est déjà bien cousu sur la tête de Jovenel Moïse.
Pendant ce temps, la tension s’agite au Centre-ville de Port-au-Prince avec les gangs armés du quartier populeux de La Saline qui ont profité pour faire parler la poudre. Ils ont encore descendu au marché de la Croix-des-Bossales et ses environs ce lundi, pour semer la panique.