Le changement climatique est un fait indéniable auquel l’homme ne pourra pas s’échapper, et la COP25 qui s’est tenue à Madrid cette année vient de démontrer encore une fois que les grands dirigeants du monde ne manifestent pas assez de volonté pour faire face à cette menace qui pèse sur la planète.
Les continents sont frappés de plein fouet par les sécheresses, famines, feux de forêts, les montées des eaux qui sont entre autres des conséquences du changement climatique, mais selon le spécialiste du climat Richard Washington, le continent africain sera le plus durement touché par ce changement. Il est plus vulnérable que toute autre région du monde, explique le spécialiste qui a donné quatre raisons principales qui le prouvent :
Premièrement, la société africaine est étroitement liée au système climatique; des centaines de millions de personnes dépendent de la pluie pour cultiver leur nourriture.
Deuxièmement, le système climatique africain est contrôlé par un mélange extrêmement complexe de systèmes météorologiques à grande échelle dont beaucoup viennent de régions éloignées de la planète et, par rapport à presque toutes les autres régions habitées, est largement sous-étudié. Toute sorte de surprises peut se produire.
Troisièmement, le degré de changement climatique attendu est important. Les deux plus importantes diminutions prévues des précipitations terrestres à la fin du siècle partout sur la planète se produisent en Afrique; l’un sur l’Afrique du Nord et l’autre sur l’Afrique australe.
Enfin, la capacité d’adaptation au changement climatique est faible; la pauvreté équivaut à un choix réduit au niveau individuel tandis que les gouvernements ne parviennent généralement pas à prioriser et à agir sur le changement climatique.
Cependant, le professeur d’Oxford rappelle que le continent regorge de merveilles comme le Sahara qui est le plus grand désert du monde avec la couche la plus profonde de chauffage intense sur Terre.
La région est presque totalement dépourvue de mesures météorologiques, mais elle est un moteur clé du système de mousson ouest-africain qui apporte trois mois de pluie qui interrompent la longue saison sèche de neuf mois dans la région du Sahel, au sud du désert.
Chaque région et sous-région de l’Afrique évoluent différemment, souligne le spécialiste qui précise également que le berceau de l’humanité a le moins contribué au changement climatique même s’il sera le plus durement touché.
Kendaly J. Baptiste
Source: BBC