Le royaume de Belgique traverse en ce moment une grande crise politique. Neuf jours après le départ des ministres nationalistes flamands qui s’opposaient à ce que la Belgique soutienne le pacte mondial de l’ONU sur les migrations, le Premier ministre belge, Charles Michel, a donc présenté la démission de son Gouvernement le 18 décembre 2018.
«Je prends donc la décision de présenter ma démission et mon intention est de me rendre chez le roi immédiatement», a déclaré le Premier ministre à l’issu d’un débat au parlement au cours duquel il n’a pas obtenu le soutien de l’opposition.
En effet la N-VA, première force politique à la chambre avec 31 députés, avait retiré son soutien à la coalition, à la veille du déplacement du chef du Gouvernement pour approuver le pacte sur les migrations au nom de la Belgique, à Marrakech le 10 décembre dernier.
Charles Michel était un leader libéral francophone, qui dirigeait le Gouvernement depuis octobre 2014.
Cette situation plonge le pays dans une crise qui peut durer jusqu’aux prochaines élections législatives en mai 2019, si des élections anticipées ne sont pas organisées.
À noter que ce pacte mondial sur la migration signé par des pays membres de l’ONU, dit pacte de Marrakech qui a causé le départ de Charles Michel, n’a pas de valeur contraignant. Il faut aussi souligner que des pays comme le Chili, la République Dominicaine ou encore les États-Unis d’Amérique qui reçoivent régulièrement un afflux de migrants haïtiens ne l’ont pas signé.
Le Médiateur