Emmanuel Justima, fondateur de l’organisation « Monde de la Diplomatie et/ou des Relations Internationales d’Haïti » est finalement démasqué dans ses manœuvres de manipulation et d’escroquerie.
« Monde de la Diplomatie et/ou des Relations Internationales d’Haïti » (MODRIH) est une organisation lancée le 4 septembre 2015 sous le leadership d’Emmanuel Justima et d’autres personnalités du milieu intellectuel haïtien. À l’origine, cette structure était constituée majoritairement d’étudiants en Relations Internationales, Sciences politiques et d’autres filières connexes, issus de l’Académie Nationale Diplomatique et Consulaire (ANDC) et du Centre d’Études Diplomatiques et Internationales (CEDI).
Depuis la réalisation de sa première soirée somptueuse en décembre 2015, cette organisation s’est transformée en une cour de préciosité à l’occidentale, alors qu’elle s’était fixée comme buts de : « Constituer un think thank dans le domaine de la diplomatie, des relations internationales et de coopération internationale d’Haïti et de constituer une ressource pour ses membres, pour leur fournir un créneau pour montrer vraiment ce dont ils/elles sont capables, pour que tous ses membres, rangés ou répartis en commissions, en cellules ou en sections, aient la chance et l’opportunité, à tour de rôle, de pratiquer leur art et expertise, d’apporter leur indispensable et ingénieux concours et touche professionnelle ». Pourtant, tout ce discours n’était que la réplique de la fable de Lafontaine : « Le corbeau et le renard ».
Maintenant, quel est le vrai motif de l’arrestation d’Emmanuel Justima ?
Selon des sources fiables, après le lancement du MODRIH et la tenue de sa soirée de décembre 2015, pour la célébration de son premier anniversaire en septembre 2016, il a été question d’organiser un voyage en Suisse à l’intention de ses membres. Ce voyage s’est vu monté un agenda très chargé et très incitatif pour des étudiants en relations internationales, car on y voyait la visite de 4 grandes villes européennes telles que : Zurich, Berne, Lausanne, Genève et tant d’autres activités.
À cet effet, il aussi été prévu qu’un groupe sélect et spécialisé de membres du MODRIH devrait se rendre à Bales pour rencontrer des membres d’autres «Think Thank » travaillant dans les domaines similaires et tisser des liens entre eux.
Ainsi, il a été question que chaque participant contribue à la tenue du voyage. Pour couvrir les frais et ce, dépendamment du statut du membre, 500 à 800 dollars US a été fixés par tête, avec promesse que le reste du montant total du voyage devrait être complété par les partenaires et sponsors du MODRIH.
Au total, 76 membres ont été inscrits à ce voyage et la plupart ont versé la totalité du montant réclamé. Surprise ! À leur grand étonnement, les membres du MODRIH constatent que ce voyage n’a jamais eu lieu et nombreux sont les étudiants qui ont remué ciel et terre pour trouver l’argent exigé.
Sans donner d’explications réelles et convainquantes sur les fonds encaissés jusque-là, Emmanuel Justima, Président du Bureau Exécutif du MODRIH, regarde tout le monde au blanc des yeux. De surcroît, il a préféré brandir une clause malicieuse qu’il avait fait signer par les participants qui réclament leur argent versé, car leurs parents demandent des comptes sur le voyage en Suisse ainsi que les raisons de l’annulation de celui-ci.
Depuis, certains étudiants ont intenté une action en justice contre Emmanuel Justima, ce qui a conduit à son arrestation le samedi 17 novembre 2018. Pourtant, jusque là, la plupart des étudiants se montrent sceptiques sur le dossier et d’autres gardent le silence en attendant ce qui sera décidé. Pour l’instant, d’après certaines sources, Emmanuel Justima est sous les verrous au sous-commissariat de Delmas 62, en attendant qu’il réponde du chef d’accusation porté contre lui.
En ce sens, ce drame constitue un scandale de plus où des jeunes se font duper par des gens qui sont très influents dans le milieu social haïtien et qui auraient dû être leur guide et leur modèle.
Sur ce on se demande : Jusqu’à quand cessera-t-on de compter ces cas regrettables dans le pays ? Est-ce que la justice haïtienne est prête à aller jusqu’au bout pour donner gain de cause à ces étudiants victimes de manipulation et d’abus de confiance ?
Le Médiateur