L’opposition radicale du Secteur démocratique et populaire, toujours avec la même fougue des derniers mois, a profité, à l’occasion de la journée internationale contre la corruption ce 9 décembre 2018, de lancer une nouvelle manifestation, toujours dans le but de réclamer le départ du président Moïse et l’arrestation des dilapidateurs du fond PetroCaribe. Mais, tel fut leur grande surprise de constater que la population n’a pas répondu à l’appel.
À part quelques militants, les rues étaient vides, la manifestation n’a pas pu arriver à bon port. Déçus, lassés et découragés, la faible minorité s’est séparée au cours de route. Les plus fervents ont tout de même atteint le champ de mars qui était leur destination finale.
L’échec de cette manifestation témoigne la volonté du peuple en dépit des graves crises sociales, de ne pas suivre la politique « rache manyòk » que prône l’opposition et surtout de la vigilance des petrochallengeurs qui ont vu clair dans le jeu de l’opposition, qui était d’embrasser le mouvement pour l’amener à des fins politiciennes.
Toutefois, malgré cet échec retentissant, l’opposition radicale a encore lancé une autre journée de manifestation pour le 16 décembre prochain.
Les petrochallengeurs ont pour leur part organisé, à l’occasion de la journée internationale contre la corruption, des causeries dans plusieurs écoles et centre culturels à travers différentes villes du pays sur « la manière dont la corruption affecte quotidiennement la vie de chacun ».
Toutefois, on peut voir que la politique a englouti le PetroCaribe Challenge et que désormais les opposants de Jovenel Moïse ne sont plus en position de force. Mais la question à se poser dans cette situation est : Qui se cache derrière Jovenel Moïse pour le maintenir au pouvoir après ces trois grandes agitations populaires des 6,7,8 juillet, du 17 octobre et du 18 novembre 2018 ?
Est-ce Jovenel Moïse qui dirige le pays en ce moment, ou bien des bras cachés qui ne s’affichent pas ?
Le Médiateur