La première Dame Martine Moïse est indexée par l’ancien supporter du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK) Youri Latortue, dans l’affaire Dermalog où l’État haïtien a signé un contrat de 27 millions de dollars américains avec cette firme allemande pour la fabrication de cartes d’identification nationale (CIN).
Youri Latortue, tantôt proche du pouvoir, tantôt dans le camp des opposants, a critiqué le fait que Martine Moïse eût accompagné le Directeur Général de l’ONI Jude Jacques Elibert dans une délégation qui a séjourné en France dans le but de signer un contrat avec la firme allemande Dermalog.
Au regard de la Constitution haïtienne en vigueur, cette initiative s’avère illégale et illégitime, car la première Dame n’a pas mandat pour contracter au nom de l’État haïtien.
Il est vrai que le bureau de communication de Martine Moïse a démenti ces informations à travers une note où certaines précisions ont été apportées, pourtant cela n’apaise guère les suspicions portées sur elle.
« Les faits rapportés sont erronés et ne correspondent en rien avec la réalité », peut-on lire dans la note publiée. Alors qu’une vidéo de Martine Moïse qui est en circulation sur les réseaux sociaux en déduit exactement le contraire de ce qui est dans la note. Paraît-il que l’amateurisme est la caractéristique du régime en place ?
Toutefois, le bureau de communication de Martine Moïse a rectifié que lors de ses déplacements, la première Dame ne fait que discuter avec ses homologues afin de mieux coordonner ses actions dans le pays dans le cadre de ses projets portant sur la petite enfance, la lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et la malaria. Le bureau a aussi soutenu qu’en aucun cas, Martine Moïse n’a signé ou joué de son influence pour faire signer un contrat avec cette firme citée dans le rapport de la commission Anticorruption du Sénat.
Malgré cette intervention du bureau de communication de la première Dame, selon Youri Latortue, président de la Commission Éthique et Anticorruption du Sénat, la participation de l’épouse du Président de la République à la conférence Trust Tech sur les nouvelles technologies aux côtés du Directeur Général de l’ONI qui s’est tenue en France en novembre 2017 est un acte qui nécessite une enquête approfondie.
Même si ses déclarations sortent d’une bouche peu fiable, la Nation est tenue de les considérer, car de la discordance des corrompus peut jaillir la vérité.
Dans ce cas, si ces faits sont avérés, l’épouse du Président Jovenel Moïse serait donc coupable de corruption et sera passible de sanctions telles que prévues par la loi.
Le Médiateur