Hier dans la ville de Christchurch en Nouvelle Zélande, 49 personnes ont été tuées pendant la prière du vendredi dans des fusillades contre deux mosquées de la ville. Selon les autorités médicales de la municipalité, près de 20 personnes grièvement blessées ont été hospitalisées.
41 personnes ont été tuées dans la première Mosquée Masjid al Noor dans le centre de la ville, dans l’autre mosquée située dans la banlieue de Linwood, sept autres ont péri et un blessé a succombé à l’hôpital, a précisé le chef de la police, Mike Bush.
Quatre suspects dont au moins un australien, qui font partie des milieux extrémistes ont été interpellés. Ils ne faisaient l’objet d’aucune surveillance selon la police. Le principal suspect a diffusé en direct sur Facebook l’attaque terroriste où on le voit passer de victime en victime, tirant sur les blessés à bout portant alors qu’ils tentent de lui échapper.
Dans un document de 73 pages publié avant les attentats, l’assaillant de nationalité australienne affirme avoir été impacté, dans sa vision, par son voyage en Europe, notamment en France en avril et mai 2017. Il ajoute avoir perçu, lors de son déplacement, une « invasion de la France par les non-blancs ».
L’état d’alerte a été relevé à son niveau maximum dans tout le pays. En ce jour de prière pour les musulmans, la police a demandé aux fidèles d’éviter les Mosquées partout en Nouvelle-Zélande.
L’attentat a provoqué une onde de choc à travers le monde. La Première ministre de Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern a déclaré que son pays connaissait l’une de ses journées « les plus sombres » après ces fusillades sans précédent. « Il est clair qu’on ne peut que décrire cela comme une attaque terroriste », a-t-elle rajouté. Le Pape François est « très attristé » par les « actes de violence insensés » commis contre deux mosquées à Christchurch. Il « assure à tous les Néo-Zélandais, et en particulier à la communauté musulmane, sa solidarité sincère face à ces attaques », selon un télégramme signé par le numéro deux du Vatican, le cardinal Pietro Parolin.
Les États-Unis, qui dénoncent un crime haineux, condamnent fermement l’attentat de Christchurch. « Nos pensées et nos prières vont aux victimes et à leurs familles. Nous sommes solidaires du peuple néo-zélandais et de son Gouvernement face à cet acte de haine odieux », a déclaré la Maison Blanche par la voix de sa porte-parole Sarah Sanders.
Le Médiateur