Il a fallu le conflit haitiano-dominicain pour la construction du canal sur la Rivière Massacre à Ouanaminthe pour comprendre que les sanctions internationales imposées contre des personnalités des élites politique et économique ne sont prises en fait que pour maintenir Haïti sous la dépendance économique de ses pays voisins et bafouer du même coup sa souveraineté comme la première République noire indépendante du monde.
Le Président dominicain Luis Abinader a emboîté le pas aux États-Unis et au Canada en adoptant des sanctions contre des personnalités haïtiennes de l’élite politique et économique pour leur soi-disant lien avec les gangs et pour la Corruption en Haïti. Est-ce réellement des mesures punitives pour nous aider à vivre dans un climat de paix ? La liste des sanctionnés par la République Dominicaine est allongée après que Luis Abinader s’est opposé à la Construction du canal devant irriguer la plaine Maribaroux dans le département dl ju Nord-est. Ce qui prouve que le président de la République voisine ne fait que défendre l’intérêt de son pays à travers ses sanctions non-fondées et sans aucune justification.
Les États-Unis, pour sa part, tentent de trouver des bouc émissaires dans cette crise d’insécurité que traverse le pays et dont ils ne sont pas innocents. Car la grande majorité des armes et munitions utilisées par les associations criminelles en Haïti proviennent directement du territoire américain. Que dire s’il faut penser à des manœuvres pour exploiter nos ressources naturelles maritimes et souterraines. Les sanctions ne sont-elles pas l’un des moyens forts pour museler nos élites politiques, économiques et intellectuelles qui osent s’y opposer et pour imposer la peur.
Quant au gouvernement canadien dirigé par le Premier ministre Justin Trudeau, il est le premier à imposer des sanctions
à l’encontre des éléments de nos élites politiques et économiques haïtiennes. Voudrait-il pour autant un dénouement à
la situation chaotique que connaît le pays ? Malgré leurs imposantes infrastructures militaires, les autorités canadiennes ont refusé de prendre le commandement d’une force internationale pouvant nous aider à neutraliser les gangs dans le pays.
Serait-ce parce que le Canada est le premier bénéficiaire de la fuite massive de nos cerveaux en raison de l’insécurité chronique que nous vivons ?
D’où la solution à la crise passe avant tout par l’unité entre les Haïtiens. Aucun pyromane ne voudra nous aider véritablement à éteindre ce feu dévastateur. Les pays n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts », dit-on. Ces sanctions injustifiées, arbitraires, et qui violent le droit fondamental de la personne sont comme des incitatives à la violence en Haïti, puisque la situation ne fait qu’empirer, les gangs ne sont nullement inquiétés et parfois sont protégés par des membres du gouvernement actuel. L’objectif réel des sanctions ne vise qu’à maintenir Haïti dans ce marasme économique et imposer leurs lois aux autorités haïtiennes. Le conflit haitiano-dominicain relatif à la construction du canal l’a amplement démontré.
Maxime H. Marcel