Nous avons été informé que des individus non identifiés ont tué de plusieurs balles, au début de la matinée du 25 janvier, l’inspecteur de Police Vital Michel. La victime se trouvait à bord d’un véhicule de transport en commun de chez nous, communément appelé (tap-tap), circulant à Delmas 16.
Selon les informations recueillies par notre salle des nouvelles, ces individus en question ont pris la fuite à l’aide de ce véhicule sus-citée.
Pourquoi jusqu’à date, des policiers continuent à périr sous les balles d’individus non identifiés ? Si les policiers ne sont pas à l’abri de l’insécurité, qu’en est-il de la population ?
Haïti se transforme de plus en plus en pays de non droit. La confusion est devenue contagieuse. Tout est incertain.
À moins de 9 mois des élections, alors que la MINUSTHA qui assurait un certain niveau de sécurité n’est plus présente ; la Police Nationale d’Haïti pourra-t-elle assurer la sécurité sur le territoire national face à cette montée percutante de ses assassinats dans le pays ?
Les interrogations se muliplient au jour le jour. À chaque policier abattu, on se demande qui sera le prochain sur la liste ? Ces assistanats ont l’odeur de règlement de compte ? Mais qu’est-ce qui est à la base de cette guerre entre la PNH et ses assassins professionnels ?
Les analyses nous portent à insinuer que ces séries de tueries ne sont pas de simple coïncidence. Ils ressemblent à des meurtres planifiés. Mais encore une fois on se demande qui sont les auteurs intellectuels de ces crimes ?
Tant de policiers qui ont succombé, alors que jusqu’à présent aucune lumière n’est faite sur ces morts atroces et horribles. Ces faits nous interpellent et le silence ne s’avère guère un allié sûr en ce moment. La société ne peut pas se taire sur ces situations qui s’étendent de mal en pis.
À noter que l’inspecteur-défunt qui vient d’être abattu ce 25 janvier a été affecté à la Direction Centrale de la Police Routière (DCPR), selon une source. Cela sous-entend que les instigateurs de ces crimes frappent fort et ceci très fort.
Rappelons nous l’assassinat du commissaire de police Plymouth Robert dans la nuit du 1er décembre 2018 à Vivy Mitchell. Sans oublier les autres agents de la PNH dont, Jurond Durosier brûlé à La Saline ; Jocelyn Charles assassiné à Miragoâne; l’inspecteur Dieujuste Jean Pierre abattu à Martissant ; Oldensky Julmiste de la 28e promotion criblé le 22 janvier 2019 au Champs-de-mars ; et les 80 policiers victimes durant l’année 2018.
Ceci représente un tableau sombre pour la PNH. Alors Haïti, encore une fois, n’est-elle pas exposée à une situation d’ingérence sollicitée, surtout face au défi du moment en matière de sécurité ?
Aucun problème ne peut être résolu si on ne pose pas les bonnes formules et si on n’effectue pas les bons calculs.
Autant, on ne peut discerner la vérité sur un sujet si on ne pose pas les bonnes questions.
Tout ce qui est clair en ce moment, c’est que la République d’Haïti se trouve dans une très mauvaise impasse.
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L’Archange